Bien chers
frères et sœurs,
Aujourd’hui,
tout effort pour convaincre passe avant tout par l’apparence et l’image que
l’on donne de soi. C’est
le règne de l’apparat où il est commode de considérer
son image comme un facteur de réussite. Et dans une époque où
il est plutôt mal vu de montrer sa fragilité, au sein de nos sociétés qui
célèbrent bruyamment la puissance, cette image se doit d’être efficace pour
susciter l’admiration. Le Temple de Jérusalem n’a pas échappé à la loi de
l’apparat. Admiré pour la beauté de son architecture et l’attraction qu’il
suscitait, il faisait sans cesse parler de lui.
Cette loi de l’apparat et de l’efficacité nous fait parfois perdre de vue que nous vivons dans un monde fragile où les guerres, les épidémies, les tremblements de terre, les famines font partie du quotidien des humains. La guerre en Syrie, au Congo-Kinshasa, le typhon Haiyan qui a ravagé la ville de Tacloban aux philippines il y a quelques jours en disent long sur la situation des humains sur cette terre. Personne n’est à l’abri des conséquences de ces fléaux. Du coup, on devient vulnérable, fragile. Dans ces conditions, il devient très facile de courir de-ci de-là, de céder à la panique.
Jésus lui-même
a vécu dans une période troublée où les mouvements de contestation de
l’occupant romain et les groupes armés agitaient le pays. Même à
travers ses paroles, on pouvait déjà discerner l’imminence de la fin des temps
et l’avènement d’un monde nouveau :
« Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n'en restera pas pierre sur pierre: tout sera détruit» (Lc 21, 6).
Et l'histoire humaine a connu bien d'autres ébranlements qui ont, eux aussi, semblé
annoncer la fin.
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