Le centre de formation Culture et Foi,
appelé communément le Montmartre, animé par les laïcs et les religieux
assomptionnistes a connu trois jours d’effervescence lors du festival de la Bible organisé tous les deux
ans. Cette année, l’événement a eu lieu à Québec du 24 au 26 août, grâce à la collaboration avec
la faculté de théologie et des sciences religieuses de l’Université Laval de
Québec, la Société
biblique canadienne et les éditions Novalis.
Venus des différents coins du Québec, près de deux-cent
personnes ont participé à ce festival qui portait sur le thème : « De
la crise à l’espérance…à la lumière de la Bible ». Notons que
les participants dénombrés sont surtout ceux et celles qui étaient inscrits à
l’ensemble des activités durant trois jours ou, pour certains, une journée ou
deux. Par contre, certaines personnes,
pour une raison ou une autre, ont préféré participer à des conférences de leur
choix. Ce détail est très
positif car cela prouve que nous avons réussi à toucher un public plus large
que celui des habitués.
1ère journée : Le festival s’ouvre avec, bien sûr, un mot d’accueil
prononcé par père Edouard Shatov, suivi d’un mot de bienvenue donné par Marc Pelchat, doyen de la faculté de théologie et des sciences religieuses de
l’université Laval (Québec). Puis, comme le veut la tradition, une brève
présentation des intervenants. L'introduction de la conférence d’ouverture a
été faite par Guy Bédard, membre de l’équipe d’animation du Montmartre et a eu
pour sujet « Un monde en crises ».
Animée en duo par le père
Benoît Lacroix, O.p et Alain Crevier de Radio-Canada, cette conférence a donné
le ton du festival. Dans un style vivant et simple, ils nous ont appris que la
crise est surtout la résultante d’un conflit entre le « comment » des
aînés et le « pourquoi » de la nouvelle génération. Par ailleurs,
elle est liée à notre manière de percevoir, d’appréhender et d’interpréter la
réalité de la vie et du monde dans lequel nous vivons. Au demeurant, cela
devrait nous amener à rechercher la
sagesse qui permet de faire un travail sur soi à la recherche du sens de ce qui
nous arrive. Telle est l’une des clés qui permet à quiconque le veut, d’émerger
de la crise.
Pour sa part, Alain
Faucher, professeur à la faculté de théologie et des sciences religieuses de
l’université Laval (Québec), a abordé le thème : « L’Ancien Testament
face aux crises ». Cette
présentation avait pour objectif de faire découvrir à l’assistance comment la crise,
qui véhicule l’idée de jugement ou de discernement, est une circonstance qui
oblige à aller à l’essentiel.
Après avoir effectué une
visite guidée de quelques livres du Premier Testament (Gn 1, 1-5 ; 13, 1-13 ;
Lv 10, 1-7, Nb 13, 25 – 14, 10 ; Jo 6, 1-21, Jg 4, 1-24, 1 Rois 18,
20-46 ; Mac 2, 49-64) pour y détecter des exemples de crises bibliques, il
en a tirés quelques constantes : variété des types de crises, engagement
personnel de Dieu à travers le don d’une alliance. En guise d’actualisation du
sujet, il a invité l’assistance à réfléchir aujourd’hui sur la priorité que
chacun accorde au rôle dévolu à Dieu au quotidien. Avant de conclure, il a
donné quelques remarques suggestives sur les normes d’interprétation qui permettent
une utilisation correcte des textes du Premier Testament.
2ème
journée : Après l’accueil
toujours chaleureux réservé aux participants, suivi de la pause spirituel, Guy
Bonneau, de l’Université Laval (Québec) a abordé le thème : « Les
crises de la culture dans la
Bible : Inspiration pour aujourd’hui ».
Sur l’arrière-plan d’une
analyse rigoureuse et au travers de l’approche symbolique de certains textes de
l’Ancien et du Nouveau Testament, il nous
a montrés comment, à la suite d’Abraham et de l’Apôtre Paul, l’être
humain est un étranger, c’est-à-dire un être de passage, enraciné dans sa
culture, en quête de soi et de l’autre, ouvert à la promesse divine. Dans ces
conditions, il est appelé, en tant qu’individu, à s’inculturer tout en restant
enraciné dans sa culture, la société et l’Église.
Pour le reste des
conférences, n’étant pas en mesure de vous en donner les résumés pour le
moment, j’y reviendrai dès que possible. Dans l’ensemble, les participants ont été gratifiés par des
conférences de haute portée théologique, spirituelle, humaine et sociale.
Chacun, chacune des conférenciers a réussi à donner le meilleur de lui-même.
On
a noté la complicité des uns et des autres à travers les différents
exposés, et surtout l’heureuse convergence des réflexions autour du thème
principal du festival. Les ateliers ont connus un engouement sans précédent,
avec des débats fort enrichissants. Ceci nous permet d’affirmer sans ambages
que le thème choisi a été méticuleusement exploité, au grand bénéfice de tous les
participants.
Du point de vue
de l’organisation, rien n’a été laissé au hasard. En effet, depuis le choix des
conférenciers jusqu’aux repas, en passant par différents ateliers et les
différentes expositions, les
participants ont apprécié, à sa juste valeur, la netteté avec laquelle les
choses se sont déroulées. Cela a réussi à créer, entre les différents
participants venus de divers horizons, une ambiance vraiment fraternelle.
Enfin,
laissez-nous vous remercier tous, chacun, chacune pour votre aimable
contribution à la réussite de ce grand événement. Un merci spécial au père
Edouard Shatov et à toute l’équipe d’animation du Montmartre pour leur
disponibilité et leur dévouement. Dans le même élan, nous remercions les
membres de la faculté de théologie et des sciences religieuses de l’Université
Laval de Québec (professeurs Alain Faucher, Anne Fortin, Guy Bonneau, Jacques Racine, Louis Painchaud, Guy Jobin), pour la qualité des exposés et l’aisance
avec lesquelles ils les ont déployés, ainsi que les autres intervenants et
animateurs des ateliers à l’instar de Christiane
Cloutier (Montréal), Joëlle Chabert (Editions Bayard), Gérard Blais (Centre
Biblique Har’el, Québec), sœur Madeleine Dubé (Dominicaine), Gaston Mumbere
(Université Laval/Centre Montmartre).
Nos remerciements
vont également aux membres de la
Société biblique canadienne, des éditions Novalis et de la Librairie Montmartre
qui, à travers leurs expositions et la vente de livres, ont offert aux
participants un complément aux connaissances reçues. Nous n’oublions pas madame
Charlotte Plante qui nous a émus par ses poèmes d’une saveur biblique
indéniable, accompagnée par un quatuor de jeunes musiciens.
Terminons en disant grand merci à Mgr Yvon-Joseph Moreau OCSO, évêque
du diocèse de Sainte-Anne-de-la-Pocatière qui accepté volontiers de présider l’eucharistie
de clôture du festival ainsi qu’à vous toutes à vous tous pour votre
participation active. Rendez-vous dans deux ans, sur un thème que vous aurez
certainement à apprécier. Même en temps de crise, soyons toujours prêts à
rendre compte de l’espérance qui est en nous ! (cf. 1 Pi 3, 15).
Sébastien Bangandu, aa
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