Organisé
au Montmartre canadien, le 6 septembre 2012, ce forum a regroupé prêtres,
diacres, agents et agentes de pastorale du diocèse de Québec. Après l’accueil
et les échanges autour du
petit-déjeuner, les participants se sont retrouvés dans la grande salle des conférences.
Linda Boucher nous y accueille par une chanson très évocatrice. Puis le diacre
Michel Grenier prend la parole et adresse un mot de bienvenue à Mgr Lacroix et
à ses auxiliaires, ainsi qu’à tous les participants. Avant la première conférence,
Mgr Lacroix demande à chacun de regarder autour de soi pour apprécier la
diversité des personnes engagées au service du peuple de Dieu dans
l’archidiocèse de Québec.
Se
tourner vers le Centre
Jetant
un regard rétrospectif sur certains points importants de ses discours
précédents au sujet du lancement des années pastorales 2010 et 2011, il a
demandé que tous nous puissions nous tourner davantage vers Celui qui est au
centre de notre vie chrétienne afin de recevoir l’énergie nécessaire pour aller
à la rencontre de nos frères et sœurs.
Ce recentrement sur le Christ permet à
tous et à chacun de prendre conscience de notre mission évangélique. Et pour nous
mettre au parfum du thème du jour, il nous a invités à marcher tous ensemble
pour la mission, en vue de bâtir une église plus missionnaire et
évangélisatrice !
![](https://4.bp.blogspot.com/-dBV1sCUY3-w/UGSREL7V3fI/AAAAAAAACtU/_EZe2_cajLw/s200/039.JPG)
Puis,
la parole est accordée au diacre Michel Grenier qui invite l’abbé Alain Roy,
orateur du jour, à bien vouloir se présenter. On a noté qu’il est prêtre du
diocèse de Montréal, curé à Pointe-Claire sur l’île de Montréal. Il fut responsable
de la pastorale jeunesse, chargé de cours au grand séminaire et à l’université
de Montréal, curé à Laval. Il est actuellement responsable du Service de pastorale
liturgique et sacramentelle du diocèse de Montréal, donne des conférences et des retraites dans différents
diocèses. Il est aussi auteur d’un livre intitulé : Une
église sans domicile fixe, publié en avril 2010 aux éditions Médiaspaul.
Un
monde en mutation
A
travers un exposé simple et clair, il nous a brossés quelques jalons d’une
spiritualité de la mobilité et de la mission. D’entrée de jeu, il nous a mis au
parfum d’un monde en mutation, où la mobilité est toujours au
rendez-vous : voyages, circulation automobile, l’immigration gigantesque
des personnes vivant ailleurs que dans leur pays d’origine, tout cela nous aide
à aller à la découverte d’un Dieu qui n’est plus immuable, mais un Dieu du
camping, qui fait camper et décamper.
C’est
donc un Dieu qui bouge et qui fait bouger tous ceux et celles qu’il veut mettre
en marche. Un Dieu qui s’est plus révélé à des nomades, à des hommes et des
femmes en quête de l’inconnu, des pèlerins toujours en mouvement. C’est un Dieu
qui, pour le trouver, il faut bouger. D’Abraham jusqu’aux Rois Mages, en
passant par l’expérience des enfants d’Israël, on est au contact d’un Dieu de
la bougeotte.
Se
déplacer
Et
dans un monde qui bouge, le ministre de Dieu est appelé à vivre une mobilité
géographique partagée, laquelle lui permet d’être toujours en mouvement. Selon lui,
il faut que le ministre se déplace pour aller vers les gens, les rencontrer
dans le train-train de leur vécu ordinaire. Cependant, compte tenu de certains
paramètres qui ne dépendent pas toujours de lui, il sera aussi préférable que
les baptisés partagent cette mobilité, pour lui faciliter la tâche.
En
effet, se déplacer pour l’autre est toujours une chose agréable. Et à cet
égard, la visitation de Marie est évocatrice, du fait qu’elle nous rappelle c’est
Dieu qui, le premier, est venu vers nous. En visitant sa cousine Élisabeth,
Marie lui a partagé sa propre expérience de Dieu. Et partager son expérience avec
les autres les valorise, leur redonne l’espérance et c’est aussi une façon de leur
dire qu’ils ont du prix à ses yeux et qu’Il les attend même au-delà de la mort.
Se
déplacer, c’est aussi aller vers les
pauvres, côtoyer ceux et celles qui sont différents de nous, c’est pratiquer l’art de s’abandonner, en apportant
dans notre sac de missionnaire l’amitié qui sauve de la sécheresse pastorale. Car
plus l’église sera en déconfiture, plus l’amitié sera notre confiture. Par
ailleurs, communion, encouragement, prière, relecture personnelle de ce que
nous vivons, amour d’un ‘chez soi’ agréable, foi, travaux manuels,…ne sont pas
à négliger.
Enfin, une
belle eucharistie a clôturé cette merveilleuse journée. Dans son homélie, Mgr
Lacroix nous a replongés dans les profondeurs de l’aventure du Christ, nous
invitant, comme Jésus à ses disciples, à avancer au large, à faire un saut
dans la foi, une foi qui s’enracine dans la parole du Christ…
Sébastien Bangandu, a.a.
Le Montmarte canadien
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