Bien chers frères et sœurs,
«Comment cet homme-là peut-il nous donner sa chair à
manger»? «Comment est-il possible de naître quand on est déjà
vieux ? Est-ce qu’on peut rentrer dans le sein de sa mère pour naître une
seconde fois» ? (3,
4); «Comment toi, qui es Juif, peux-tu
me demander à boire» ? (Jn 4, 9), ... Autant d’interrogations qui découlent
du scandale dont Jésus est toujours l’objet, lorsqu’il s’emploie à révéler le
secret du Royaume.
Et voilà
qu’aujourd’hui encore, alors qu’il se présente comme « le pain vivant, qui est descendu du ciel »,
les Juifs amorcent une vive discussion autour de la question. En soi,
l’interrogation des Juifs n’a rien d’étonnant, du fait que les propos du Christ
ne vont pas toujours de soi. Ils sont toujours l’objet de blocage chez ses
auditeurs et interlocuteurs.
Toute la question
consiste à savoir où rencontrer Jésus. Car dans l’épisode de la multiplication
de pains, à la suite de ce signe pour le moins étonnant, les foules cherchent à
s’emparer de Jésus pour le proclamer roi (Jn 6, 15). Cependant lui, ayant pris
conscience de ce fait, s’enfui et se fait discret. Ceci va pousser les gens à
se mettre à sa recherche.
Les ayant
rencontrés, il ne leur cache pas son impression. En vérité, ces gens raffolent le
pain qu’ils ont mangé à satiété. Il leur enjoint de travailler non pour la
nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure en vie éternelle,
celle que seul le fils de l’homme leur donnera » (Jn 6, 27-27).
Cette nourriture désigne sans
ambages l’eucharistie comme étant le lieu privilégié de la rencontre avec lui. A
travers ce repas, Jésus met en contraste le pain comme aliment provisoire et
périssable avec son corps qui est «le pain vivant» qui procure la vie
éternelle. Ainsi, de même que la nourriture est essentielle à entretenir et
développer le corps humain, l’eucharistie est indispensable pour développer une
autre vie, celle que l’on commence à vivre ici-bas, et que Jésus appelle la vie
éternelle.
Mais en quoi
consiste cette vie éternelle dans le quotidien de notre existence ? C’est
avant tout une relation amicale intense et profonde avec Jésus-Christ. C’est
cela demeurer dans le Christ. Par ailleurs, c’est puiser à sa vie la force de
vivre, même au milieu des doutes et des épreuves de la vie. C’est enfin essayer
de voir les choses, les événements et chaque personne sous le regard du Christ lui-même
et repartir chaque matin sur un chemin d’espérance.
Puisse sa présence devenir
vraiment efficace pour nous, afin que nous soyons en mesure de repérer, au
quotidien, les traces de sa présence dans nos vies.
Sébastien Bangandu
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