Lectures : 1ère
lecture : Joël 2, 12-18
2ème lecture : 2 Cor 5, 20-6,2
Évangile : Mt 6, 1-6. 16-18
Bien
chers frères et sœurs,
De
tout temps, le carême demeure un temps privilégié pour les chercheurs de Dieu.
En tant que temps fort de l’Église, le carême est une invitation incessante à
revenir à nous-mêmes, à nous regarder en face, à faire la vérité avec
nous-mêmes. Revenir à soi ne se réalise effectivement que quand on s’est
éloigné du point d’arrivée, quand on se rend compte qu’on a fait un faux pas.
Un proverbe africain dit justement que quand on se trouve perdu quelque part
dans la forêt, il faut retourner au point de départ, à la bifurcation.
C’est
justement à cela que le prophète Joël nous invite. Et le retour vers Dieu a
toujours été une source de joie et de bonheur pour tous ceux et celles qui ont
eu l’audace de le faire. Retourner à la maison du Père, comme ce fut le cas
pour l’enfant prodigue, c’est effectuer un retour à nos sources, aux sources de la vraie
vie, de la vie en abondance promise par Jésus-Christ (Jn 10, 10). Loin d'être un simple mouvement du corps, c’est plutôt un
mouvement du cœur qui, dans la vie chrétienne s’appelle la conversion. Et réaliser
ce mouvement c’est se réconcilier avec Dieu et avec le prochain.
Dans
l’Évangile de ce mercredi des Cendres, Matthieu nous dit que le retour à Dieu
et le désir de réconciliation ne sont pas des désirs creux. Ils se réalisent à
travers des exemples pratiques dans le quotidien de notre vie. Bien plus, il
serait très important de ne pas oublier par exemple, la pratique sacramentelle,
en particulier les sacrements de la réconciliation et l’Eucharistie.
Par
ailleurs, Matthieu nous ramène au schéma classique du carême : l’aumône, la
prière et le jeûne qui étaient des pratiques importantes pour Israël. Il les illustre
par un certain nombre d’exemples de la vie quotidienne. Le point que souligne
le texte de Matthieu demeure important. Pour être agrées par Dieu, il faut
qu’ils soient des gestes discrets, agréables, mesurés qui partent du cœur
humain pour rejoindre non pas une force anonyme mais un Dieu personnel.
Autrement, ils ne seront que des gestes de façade qui ne visent qu’à nous donner
en spectacle.
Pour
terminer, rappelons-nous que le temps de Carême est un de ces moments
favorables, un moment où nous sommes attendus par quelqu’un qui nous aime tant pour
nous renouveler, nous ressourcer, nous transformer. Tout cela est l’œuvre de la
grâce de Dieu. Laissons-nous donc faire. Laissons-nous rencontrer par le Dieu
miséricordieux, qui voit dans le secret…
Sébastien Bangandu, a.a.
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