Lectures : 1ère
lecture : Is 49, 14-15
2ème lecture : 1 Cor 4,1-5
Évangile : Mt 6, 24-34
Nous
vivons dans un monde visiblement touché par une forte incertitude dans pas mal
des domaines. Laquelle incertitude engendre à son tour l'inquiétude, la peur du lendemain. Nombreux sont ceux et celles qui commencent à se re-préoccuper du
futur. Nous nous soucions de plus en plus de l’avenir de notre vie, de notre société, de nos
projets, et pour ceux qui viendront après nous. De même, l’appel de plus en
plus fréquent à préparer l’avenir de nos enfants, à inventer des façons de le
prendre en compte dans nos différentes prévisions.
Pourtant,
dans l’Évangile d’aujourd’hui, Jésus invite ses disciples à ne pas se faire de
souci pour demain, puisque demain aura souci de lui-même. Comment est-ce
possible ? Faudra-t-il que ceux-ci vivent dans l’insouciance ? Il n’en
est pas question du tout. En fait, Jésus, en disant cela, invite chacun de nous
à apprendre à s’échapper à l’immédiateté du présent pour se soucier, imaginer
et s'orienter vers le futur, agir pour que ce futur soit
prometteur.
Pour mieux cerner la recommandation
de Jésus, il faut se situer dans la logique du Royaume de Dieu. Jésus parle à
des personnes dont la vie, les paroles et les actes se doivent d’être motivés
par la venue du Règne de Dieu dans le monde. Tout le reste n’est qu’accessoire.
Ce qui compte, c’est vraiment la quête de l’essentiel, ce qui se traduit par la foi
et la confiance au Seigneur.
Toute sa vie, Jésus s’en est totalement
remis à son Père, spécialement durant ses moments les plus sombres et nous a
donné l’exemple d’abandon à la Providence divine dans l’absurdité la plus complète.
Il nous met en
garde contre notre
tendance spontanée de ne compter que sur nous-mêmes, sur nos compétences,
notre intelligence, notre habileté, notre savoir-faire.
Finalement,
Jésus ne nous invite pas à chercher la récompense immédiate, la gloriole, les
éloges… Il nous invite à devenir d’abord et avant tout ce que nous sommes
appelés à être : témoins du Règne de Dieu. Le reste suivra...
Sébastien Bangandu, a.a.
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