Entrée dans Puebla |
Depuis mon arrivée à Mexico en
octobre passé, j’avais très envie de visiter le pays, mais les occasions
étaient plutôt rares. C’est mercredi 16 décembre qu’une occasion s’est
présentée. Nous devrions être trois à voyager, mais un empêchement a obligé le
frère Jesus Tlecuile Mixteco, éveilleur des vocations, à renoncer à ce voyage. Avec le frère Domingo
Antonio, nous sommes partis de Mexico à 6h10, en direction de Puebla et
Veracruz. Sur cette autoroute importante du pays, la circulation est abondante,
un peu comme dans la ville de Mexico. A 7h45 nous traversons « Rio frio ». En continuant sur Cholula, on pouvait apercevoir le lieu où se trouve la plus grande pyramide du Mexique. Celle-ci
est confinée sous une colline au sommet duquel se trouve une église, du haut de
laquelle la vue sur le volcan Popocatepetl est superbe. Non loin de là, se trouvent
les églises de Tonantzintla et Acatepec construites dans un style baroque très singulier
aux carreaux multicolores.
A 10h00, nous foulons le sol de Puebla, ville aux façades dallées. L'entrée dans la ville était plus aisé, tant il n'y avait pas d'embouteillages. Puebla est une grande ville de province pas très bruyante, située à 2000 mètres d’altitude et entourée de volcans. La ville est réputée dans tout le pays pour sa délicieuse sauce au chocolat « mole » et ses céramiques de couleur (talaveras).
En traversant la ville, nous avons fait un crochet dans la famille du père Oswaldo Garcia Sanchez. Après une courte causerie avec ses parents, arrive une ministre de la communion, qui venait apporter le saint sacrement à la maman malade. Ayant appris que j'étais prêtre, elle m'a prié de prendre la direction du rituel, ce que j'ai accepté volontiers.
Par la suite, nous avons été
invités au petit déjeuner, avant de reprendre la route vers le centre-ville de
Puebla où nous avons visité quelques places, dont la cathédrale de Puebla, sa belle chapelle du Rosario, le parc aux abords de la cathédrale. De
là nous avons poursuivi notre périple vers Veracruz, les yeux rivés sur le « Pico de
Orizaba » (le volcan Citlaltépec) perché sur un haut sommet dont la cime est enneigée
(le 3ème plus haut sommet d’Amérique du Nord), à proximité de la « Sierra
de Zongolica ». Ici, la chaleur était au rendez-vous. On suait à grosses
gouttes! Comme je n’avais prévu que des vêtements chauds, il m’a fallu acheter
du linge léger pour être plus à l’aise dans cette chaleur intense.
A 10h00, nous foulons le sol de Puebla, ville aux façades dallées. L'entrée dans la ville était plus aisé, tant il n'y avait pas d'embouteillages. Puebla est une grande ville de province pas très bruyante, située à 2000 mètres d’altitude et entourée de volcans. La ville est réputée dans tout le pays pour sa délicieuse sauce au chocolat « mole » et ses céramiques de couleur (talaveras).
En traversant la ville, nous avons fait un crochet dans la famille du père Oswaldo Garcia Sanchez. Après une courte causerie avec ses parents, arrive une ministre de la communion, qui venait apporter le saint sacrement à la maman malade. Ayant appris que j'étais prêtre, elle m'a prié de prendre la direction du rituel, ce que j'ai accepté volontiers.
Cathédrale de Puebla |
En traversant les rues
de la superbe ville d’Orizaba (plus de 200 000 habitants), j’étais fort
impressionné par son architecture datant de l’époque coloniale, ses
innombrables clochers, et plus encore, par son canal bien construit qui
traverse toute la ville. Mais ce qui m’a encore le plus émerveillé, c’est cet
édifice gigantesque, « El Palacio de Hierro » (le Palais de Fer),
situé près du jardin du Zócalo, en plein milieu de cette cité coloniale. Très
magnifique!...
Avec le curé de la parroquia Juan Bautista |
Puis la causerie a commencé. Nous
avons parlé de la paroisse, son histoire, ses activités, la ferveur des gens du
milieu. J’en ai profité pour apprendre quelques expressions en langue Nahuatl,
aujourd’hui parlée par plus d’un
million de Mexicains, spécialement dans les États de Puebla, Veracruz, Hidalgo,
Guerrero et dans certaines parties du District Fédéral, ce qui en fait la
langue indigène la plus parlée au Mexique. Tenez, en Nahuatl, Nik neki veut dire : yo quiero
(j’aime ou je veux); Cashtil ou
tlasocamati miek signifie : muchas gracias (merci beaucoup)…
Avec les élèves à Santa Magdalena |
Vers 14h30, revigorés et joyeux de
notre conversation avec le curé, nous avons pris la route de Santa Magdalena,
un secteur de la paroisse San Juan Bautista où nous allions passer la nuit.
C'est une route asphaltée, à deux sens, qui serpente une montagne d’environ
mille mètres d’altitude, un peu dangereuse par endroits, avec beaucoup de
tournants. J’étais impressionné par certaines constructions perchées comme des
nids d’oiseaux sur des pentes raides de la montagne. La police y est toujours
présente, comme partout à travers les villes et villages du pays. Dès notre
arrivée, nous avons été accueillis par un groupe d’élèves et une catéchiste du
secteur.
Dans la soirée, le frère Domingo
nous a fait une très magnifique présentation Powerpoint sur l'histoire des
Assomptionnistes à Mexico, suivie d’un dialogue avec les jeunes du secteur. En
conclusion, il a invité les jeunes à être attentifs aux appels du monde de leur
temps et à l'appel de Dieu. Vers la fin de soirée nous avons rendu visite à deux
familles amies au frère Domingo et y avons partagé le repas du soir.
Frère Domingo avec les jeunes aspirants |
Le lendemain vers 11h45, nous avons quitté le secteur de Santa Magdalena pour le Centre d'Orizava, en direction nord de la
ville vers Cordoba, petite ville ancienne fondée en 1618, qui tient ce nom
en l'honneur de Diego Fernández de Córdoba. En arrivant, nous avons pris place dans la sacristie de la chapelle
Nuestra Señora Virgen de Guadalupe de Zapoapan où, une fois de plus, nous avons
suivi une présentation powerpoint du frère Domingo sur l'éveil des vocations.
Par la suite, j’ai été invité à partager avec les jeunes, l’histoire de ma
vocation à la vie religieuse. Ce fut une occasion de pouvoir pratiquer mon
espagnol.
Affiche de la Rencontre juvénile d'Alzon |
De là nous sommes partis pour
Naranjal, petite ville située
à 6 km au sud-ouest d'Amatlán de los Reyes, la plus grande ville de la contrée.
Là, nous
avons visité la paroisse San Cristobal où se sont déroulés le 22 novembre
passé, l’Encuentra Junenil d’Alzonien qui a connu un grand succès. Nous y
avons salué les fidèles qui préparaient l'arrivée de l'évêque pour le sacrement
de confirmation.
Défiés par la boue |
Avec les jeunes de San Nicolas |
Au restaurant à Huauchinango |
A Huasca |
En effet, Huasca est un véritable lieu d'attraction où, le jour du marché, des milliers de personnes se donnent rendez-vous. Son marché est très riche en produits artisanales. Mais la spécialité de la cité de Huasca ce sont surtout les pierres basaltiques (résultat d'un refroidissement accéléré de la lave lors d'une éruption volcanique) et les merveilleuses haciendas coloniales de Santa Maria et de Saint Miguel Regla que nous n'avons pas pu visiter faute de temps.
Après avoir fait le tour des différentes kiosques et magasins, nous nous sommes assis un moment pour assister à un spectacle de danse donné par un groupe de jeunes de Huasca. Tandis qu'on attendait que s'amorce ce spectacle de danse qui tardait à venir, des dizaines des marchands ambulants proposaient aux spectateurs des produits du terroir entre les rangs des sièges. C'est alors que nous fut proposé de goûter à différents amuse-gueules. Nous fûmes amenés à acheter une bonne poignée de sautelles grillées, que nous avons croqué avec plaisir avant de prendre la route vers Real del Monte.
A Real del Monte |
Adios! |
Cette charmante ville que nous traversions à la tombée de la nuit, c’est aussi le berceau du football mexicain. Elle possède d'ailleurs une "université du football" ainsi qu'un des plus grands clubs de football Mexicain, le prestigieux football Club Pachuca qui est l'une de mes équipes favorites.
Enfin de compte, nous avons regagné Mexico vers 20h00. Mais avant de nous rendre en communauté, nous avons d'abord pris soins de conduire le diacre Jesus Tlecuile à la station d'autobus puisqu'il prenait quelques jours de vacances à la maison. Ce fut une journée bien agréable qui m'a permis une fois de plus de découvrir ce grand pays qu'est le Mexique. En attendant de nous revoir, je vous présente mes vœux les plus chaleureux pour le Nouvel an qui se pointe déjà à l'horizon. D'ici-là, portez-vous bien!
Sébastien Bangandu, a.a.
1 commentaire:
Captivant récit, comme toujours !
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