P. Étienne Pernet, a.a., fondateur des PSA |
Cette année, j’ai célébré la fête
l’assomption avec les Petites Sœurs de l’assomption à Montréal. Ma communauté
m’avait délégué pour aller célébrer les 50 ans de vie religieuse de la sœur
Madeleine Coté, originaire de la ville de Québec. La célébration a eu lieu chez
les sœurs de la Divine Providence, à Cartierville, où les PSA logent voici déjà
24 ans, dans une atmosphère familiale et fraternelle.
Tout a commencé avec le mot de bienvenue de la sœur Liette Nobert,
coordonnatrice du territoire de Canada, suivi de la lecture du mot du père Noël
Le Bousse, supérieur de la communauté assomptionniste de Québec, adressé à la
communauté des Petites Sœurs de Montréal pour la circonstance. Étant donné que l’événement a eu lieu le jour
de l’Assomption de Marie, j’ai axé mon homélie sur l’accueil et le partage. En
voici la substance :
«
Nous voici rassemblés, en ce jour de grâce, pour rendre gloire à Dieu qui
a disposé temps et lieu, vie et santé pour que ce jour tant mémorable soit
célébré. Dans la joie, nous voulons entourer de façon plus particulière sœur
Madeleine Coté qui aujourd’hui fête ses 50 ans de vie religieuse. Comme le dit
bien la première lecture que nous venons d'écouter, c’est par la grâce de
Dieu que nous sommes sauvés et c’est cette même grâce qui nous donne la force
de suivre Jésus. Cela dit, nous n’avons aucun mérite. Saint Paul l’affirme bien
quand il dit que nous les chrétiens, nous les consacrés, nous portons les
trésors de Dieu dans des vases d'argile (2 cor 4, 7). La force de témoigner
nous vient de Dieu. En cette année de vie consacrée, sur les pas d’Étienne Pernet
et d’Antoinette Fage, confions-nous à la miséricorde de ce Dieu qui ne cesse de nous surprendre et qui, dans son
infinie bonté continue d’appeler des ouvriers à sa moisson.
Avez-vous déjà reçu la visite d’un proche, d’un ami ou même d’un inconnu qui débarque chez vous, de manière impromptue? Cela n’est pas toujours bien vu dans une société où tout est pensé d’avance, réfléchi, planifié, programmé et où la place à l’improvisation ne fait que s’amenuiser de plus en plus.
Avez-vous déjà reçu la visite d’un proche, d’un ami ou même d’un inconnu qui débarque chez vous, de manière impromptue? Cela n’est pas toujours bien vu dans une société où tout est pensé d’avance, réfléchi, planifié, programmé et où la place à l’improvisation ne fait que s’amenuiser de plus en plus.
On sait par ailleurs qu’une existence
humaine ne se bâtie pas sur n’importe quoi. On la veut cohérente, ayant du sens
et des références à des valeurs. Et lorsqu’on se retrouve en face d’une
situation impromptue, on estime que ce n’est pas normal, que cela ne devrait
pas être. Car l’existence ne peut se réaliser dans l’improvisation. Et même
s’il y a des lieux où les gens peuvent encore vivre dans l’improvisation, c’est
rarement un modèle envié.
Or Dieu nous visite souvent à
l’improviste, sans rendez-vous. C’est à l’improviste que les visiteurs
d’Abraham débarquent devant sa maison, au chêne de Mambré, à l’heure chaude du
jour. C’est également à l’improviste que l’ange Gabriel débarque chez Marie
pour lui annoncer la nouvelle de la naissance du Christ…
Rendre visite, c’est tout d’abord
sortir de soi, mais aussi de chez soi; c'est se mettre en marche pour aller à la
rencontre de l’autre. Et qui est cet « autre ?» C’est peut-être
quelqu’un qui souffre, ou un pauvre qui a besoin d’une attention bienveillante,
d’un sourire, … Vous ne savez pas combien ces petits riens peuvent rendre une personne
heureuse, l’épanouir, le remettre débout. Il n’y a qu’à le sentir dans
l’attitude d’Élisabeth qui s’écrie : « Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur
vienne jusqu'à moi ? » Ce n’est pas possible. Je n’en crois
pas mes yeux. Cette joie, expansive, puissante et contagieuse, ne s’arrête pas
là. Elle va jusqu’à toucher l’enfant qui est dans le sein d’Élisabeth.
C’est que notre joie à nous peut aussi
contribuer à créer un climat de joie autour de nous. Et cette joie, c’est le
fruit du travail de l’Esprit en nos vies. On le voit, le mystère de la visitation nous
ouvre à une charité attentive aux besoins des autres, surtout des plus pauvres
; à la joie d'un cœur ouvert au projet de Dieu ; à une vision de foi sur la
nature et la mission de Jésus, qui est aussi nôtre.
C’est au service de cette joie que
sœur Madeleine a dédié sa vie. Cinquante ans au service de la joie. 50
ans pour irradier la joie du Christ sur les visages des pauvres, des malades,
des déshérités. 50 ans au service de la joie de l’Évangile comme le dirait le
pape François.
Enfin, le mystère de la visitation
c'est le prototype de toute rencontre authentique, puisque notre vocation est
bien de nous porter mutuellement cette Bonne Nouvelle que Dieu a déchiré le
ciel pour descendre jusqu’à nous. Voilà qui nous rend capables aussi de monter
vers Lui, d’effectuer notre assomption personnelle.
Mais comment le pourrons-nous, si
nous nous fermons aux appels de l'Esprit? Alors, à la suite de Marie et
d'Élisabeth, osons croire que Dieu peut faire merveille dans nos vies.
Ouvrons-nous à sa présence agissante, pour connaître ce tressaillement
d'allégresse qui fut celui de Jean Baptiste. Joyeuse fête à sœur Madeleine, à
toutes les PSA qui, à travers le monde ont consacré leur vie au service des
pauvres qui nous révèlent le visage de Dieu. »
Après la messe, nous avons partagé un
repas festif, au milieu des échanges et de rires. Le repas fini, nous avons
pris une demi-heure de pause avant de nous retrouver dans la grande salle pour
la suite du programme de la journée. La parole fut alors donnée à sœur Madeleine
Coté, la lauréate du jour, qui, dans un langage simple, plein de souvenirs et
de nostalgie, nous a retracé l’itinéraire de sa vie religieuse, illustré par des
photos souvenirs, depuis l’aspirantat jusqu’à ce jour béni de son jubilé d’or. A
mesure qu’elle partageait, l’une ou l’autre de ses consœurs intervenait pour
ajouter un détail, une précision ou encore un complément d’information
intéressant.
Consciente du mystère qui entourait
certaines de ses expériences de vie à la suite du Christ, elle a gardé l’espérance
et la foi de rencontrer le Christ dans la vie des pauvres et des petits. Pour
finir, elle a adressé ses remerciements les plus vifs à la congrégation des
petites Sœurs de l’Assomption qui a fait d’elle ce qu’elle est aujourd’hui
ainsi qu’à sa famille et à toutes les personnes qui l’ont aidée à réaliser sa
vocation à la vie religieuse. A la suite de la sœur Madeleine, il m’a été
demandé de partager aussi mon cheminement vocationnel. Vous aurez le plaisir de
lire un jour.
Je termine avec cet appel du T.R.P Benoît Grière, notre supérieur général qui nous invite à plus de collaboration avec les quatre congrégations féminines de l'Assomption en ces termes: "...La présence de nos sœurs nous interpelle par rapport à notre propre mission d'Assomptionniste. Le courage et l'audace des sœurs sont un bon stimulant pour nous-mêmes. Il y a une complémentarité dans nos vocations respectives." (Cf. "Éditorial. Anniversaires", in A.A. Informations de l'Assomption, n°17 (juillet 2015), p. 3.
Je termine avec cet appel du T.R.P Benoît Grière, notre supérieur général qui nous invite à plus de collaboration avec les quatre congrégations féminines de l'Assomption en ces termes: "...La présence de nos sœurs nous interpelle par rapport à notre propre mission d'Assomptionniste. Le courage et l'audace des sœurs sont un bon stimulant pour nous-mêmes. Il y a une complémentarité dans nos vocations respectives." (Cf. "Éditorial. Anniversaires", in A.A. Informations de l'Assomption, n°17 (juillet 2015), p. 3.
Sébastien Bangandu, a.a.
3 commentaires:
Merci beaucoup pour votre apostolat.
Merci beaucoup, frère. Soyez les bienvenus. A très bientôt!
Bon appostolat!
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