Le
dimanche de la passion du Seigneur me rappelle au souvenir d’un livre très
suggestif, écrit par Jean-François Malherbe, amoureux du grand mystique
allemand, maître Eckhart. Et c’est avec raison puisqu’il est vraiment temps de
tenter d’approcher cette réalité controversée qu’est la souffrance.
Souffrir,
ce mot tabou et terrible, signifie ressentir de la douleur, éprouver une peine,
subir, endurer, traverser une épreuve, porter le poids du jour… Toutes ces réalités sont présentes dans le
quotidien des humains.
En
prenant avec courage le chemin de sa passion, le Christ nous montre que la
souffrance, c’est un peu, ou même plus, le passage obligé pour accéder à la
béatitude. Ainsi, suivre le Christ c'est en même temps reconnaître l'inévitable
part de souffrance que comporte notre existence quotidienne.
Cette
souffrance, c'est parfois le signe de notre propre résistance à laisser la foi
prendre racine en nous, à donner libre cours à la naissance de Dieu dans nos
vies. Si Jésus nous invite à vivre sa
passion avec Lui, c'est surtout pour que nous puissions apprendre à faire le
deuil de l'homme ancien qui est en nous, afin de pouvoir revêtir l'homme
nouveau.
Finalement,
souffrir devient une école qui facilite
le travail de Dieu en nous, en nous détachant progressivement de nos adhérences
inessentielles. Ceci permet au chercheur de Dieu de vivre un moment
d’épanouissement qui opère la transfiguration d’une vie désormais irradiée par
la lumière du ressuscité.
Bonne entrée en semaine sainte!
Sébastien
Bangandu, a.a.
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