mercredi 20 août 2014

Sur les traces de Marie, "Notre-Bame des mendiants"




La communauté du Montmartre a vécu du 11 au 15 dernier août un événement marquant. Il s’agissait de la neuvaine de l’Assomption, qui préparait tous les participants à la célébration solennelle de l’Assomption de Marie. Cinq soirées durant, les participants ont eu droit à enseignement riche et édifiant, délivré par Pierre-René Coté, prêtre et professeur associé de la faculté de théologie et des sciences religieuses de l’université Laval, sur le thème : « La gloire de Marie : lumière sur nos chemins de conversion.»

L’originalité de l’enseignement a résidé dans le fait que Pierre-René Coté a voulu nous faire découvrir, contrairement à tout ce qui se dit de Marie, une de ses facettes qui reste encore peut-être bien ignorée, celle où Marie est présentée comme une pèlerine, une femme en exode, familière de la souffrance, des dangers et des imprévus, mère des mendiants. C’est qu’en mettant au monde le Fils de Dieu, Marie est devenue une femme itinérante, à cause d’un fils dont la royauté était constamment contestée et qui n’avait pas d’endroit où reposer sa tête.
En effet, pour notre conférencier, si Marie est bienheureuse, il faut dire que son Assomption a été l’aboutissement des faveurs de Dieu à son égard. Sa vocation a été d’être la mère du Christ, mais aussi sa première et plus grande disciple dans la mesure où elle a pris sa part des souffrances de son fils et partagé ses moments de vie les plus controversés. 

Chemin faisant, la grâce de Dieu a peu à peu transfigurée tout son être de femme et de mère. Elle a été associée en tant que Mère à la mission et à l’œuvre du Christ, qui était de donner aux hommes la victoire sur le péché et sur la mort.

Nul plus qu’elle n’a suivi le Christ et n’a été associé à sa mission. Comment n’aurait-elle pas été unie tout de suite à la gloire de ce fils qu’elle a porté ? Sa vie et sa mission trouvent leur aboutissement dans sa glorification avec le Christ dès la fin de sa vie sur terre. Ainsi, fêter l’Assomption, c’est avant tout louer Dieu de qui Marie tient tout ce qu’elle est, comme elle l’a si bien exprimé dans le Magnificat, qui est le chant de reconnaissance pour tout ce que Dieu a réalisé en elle, pour son peuple et pour l’humanité tout entière. 

Depuis la visitation jusqu’au pied de la croix, la vie de Marie est devenue un grand mystère. La prophétie de Siméon l’avait déjà  révélé… Itinérante, Marie a souffert la fatigue, la faim, la soif, le dénuement… Elle nous incite à avoir une pensée pour les pèlerins, les voyageurs, les déportés, les exilés, les déshérités de la terre, qui souffrent à cause de la guerre et de toutes les formes de la méchanceté humaine à travers le monde. 


Ainsi, fêter l’Assomption, c’est glorifier le Père qui a réuni la mère au Fils dès la fin de sa vie terrestre. C’est louer le Christ qui a fait entrer sa mère dans sa vie de ressuscité. C’est rendre grâce à l’Esprit Saint qui a habité l’être tout entier de Marie. Comme conséquence, c’est vénérer Marie qui a toujours dit oui à Dieu, dans la foi et l’obéissance, avec son âme et son corps, et qui est dans la pleine lumière de Dieu avec toute sa personne de femme. A la suite du Christ, Marie nous invite à nous convertir, à une vie nouvelle dans le Christ, à redevenir disciples, c’est-à-dire porteurs du Verbe de Dieu qui sauve l’humanité.

Enfin, notre quintaine, qui a connu  des célébrations liturgiques vivantes et bien animées, des moments de méditation et de vénération de l’icône de Marie s’est clôturée par la célébration solennelle de l’Assomption, suivie d’un moment d’échange et de partage autour d’un verre d’amitié offert par le comité d’organisation du Centre Culture et Foi. Une fois de plus, merci à Pierre-René Coté, à l’équipe d’animation du Montmartre, à tous les bénévoles qui ont contribué à la réussite de cette activité spirituelle.
Sébastien Bangandu, a.a.

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