samedi 25 janvier 2014

Homélie du 3e dimanche ordinaire A : La passion du Règne de Dieu...



Bien chers frères et sœurs,

Avec l’arrestation de Jean Baptiste, le plus grand prophète parmi ceux qui sont nés de femmes, c’est le Règne de Dieu qui est en danger. Bien plus, c’est un véritable choc pour Jésus et pour sa mission. Jésus n’a pas encore entamé sa mission qu’il doit dès lors en mesurer les risques et les enjeux. La croix se profile déjà à l’horizon. Dans ces conditions, la prudence humaine aurait conseillé d’attendre un peu, ou de se faire discret pour ne s’attirer la colère d’Hérode. Mais Jésus est sous l’emprise de l’Esprit et ne peut reculer! Le temps presse. Il faut annoncer la venue imminente du Règne de Dieu et inviter à la conversion. C’est le début du temps messianique.

Comme centre de rayonnement de sa mission, Jésus choisit Capharnaüm, ville douanière, située sur les bords du lac de Génésareth. Sa situation géographique, l’effervescence de sa vie font d’elle une ville ouverte, et donc propice à l’accueil (de la Bonne Nouvelle).  Ce sera désormais « sa ville », son port d’attache, le pivot de son activité apostolique. Mais Capharnaüm, évoque aussi l’image des villes et des villages du monde de notre temps, où la guerre, la violence, les divisions sont toujours au rendez-vous. 

Et pour une diffusion efficiente de son message, il se choisi lui-même ses disciples. Et c’est Lui-même qui les appelle. C’est dire que notre vocation, c’est avant tout un appel qui nous vient d’ailleurs. Il nous est adressé par Celui qui nous a vus le premier. Il vient nous surprendre dans notre quotidien, tout comme la lumière qui s’est levée sur ceux qui étaient dans les ténèbres. Dans la communauté que nous formons, chacun d’entre nous peut recevoir avec confiance cet appel et marcher avec les autres à la suite de Jésus. 

Finalement, l’Évangile nous introduit déjà dans le Royaume, avec Jésus guérissant les maladies et infirmités de toute sorte. Jésus veut allier la parole à l’acte. C’est ce qui rend son message plus crédible. Il y a tant de plaies à panser dans notre monde. La violence, les divisions, les jalousies, les mésententes en disent long sur la misère de notre monde.  Prions notre unité, notre soutien mutuel, notre goût commun pour le Royaume à l’instar des disciples qui ont tout quitté pour se mettre au service de l’Évangile.

Sébastien Bangandu, aa

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