Bien chers frères et soeurs,
Suivre Jésus Christ est une aventure merveilleuse, mais à la fois hasardeuse dans la mesure où on n’en connaît pas toujours les tenants et les aboutissants. Mais curieusement, il y en a qui croient bien connaître les motivations des autres qu’ils sont prêts à les exposer sans se gêner. Mais qui peut bien connaître les motivations les plus profondes de l’humain sinon Dieu seul, lui qui sonde les reins et les cœurs ?
Suivre Jésus Christ est une aventure merveilleuse, mais à la fois hasardeuse dans la mesure où on n’en connaît pas toujours les tenants et les aboutissants. Mais curieusement, il y en a qui croient bien connaître les motivations des autres qu’ils sont prêts à les exposer sans se gêner. Mais qui peut bien connaître les motivations les plus profondes de l’humain sinon Dieu seul, lui qui sonde les reins et les cœurs ?
En
fait, il y a toujours un intérêt, visible ou non, à tout engagement. L’essentiel
c’est de demeurer fidèle à celui-ci. Là aussi, personne ne peut clamer ses
mérites car, en réalité c’est Dieu qui, d’éternité en éternité s’est toujours montré
fidèle face à nos ruptures d’alliances, à nos multiples infidélités. Les fils
de Zébédée, qui furent d’ailleurs les premiers à suivre le Christ veulent s’assurer
un avenir meilleur. Quoi de plus naturel pour ces vaillants pêcheurs qui ont
tout quitté pour suivre le suivre ? Après tout, qui de nous n’a jamais nourrit
la secrète illusion de baigner dans la gloire ?
Curieusement,
voilà que leurs collègues s’en indignent. Mais avant de nous étonner de la
curieuse idée que les fils de Zébédée se font du Royaume de Jésus, il serait
peut-être intéressant de nous interroger sur l’idée que nous-mêmes en avons. Et
la vérité c’est que nous ne sommes pas du tout différent d’eux. Malheureusement,
c’est nous parfois qui sommes les premiers à nous indigner en voyant d’autres
afficher ouvertement leurs ambitions. Pourtant, on voit bien que cette première
place, les dix autres la convoitent tout autant, et leur indignation n'est que
jalousie et dépit.
Par
contre, Jésus, lui, ne les réprimande pas. Il se rend tout simplement compte que
ses apôtres ne comprennent pas. Comprendre que les autres ne comprennent pas,
c’est la charité de l’intelligence, une des formes les plus hautes de la
charité (François Varillon). Au lieu de s’indigner de leur ardeur intempestive
et maladroite, Jésus en profite pour redresser et instruire.
Pour
Jésus, la vraie grandeur consiste à servir, ou mieux, à devenir esclave des
autres. C’est au principe même des grades et des honneurs qu’il faut renoncer. Et
on ne peut pas servir le Christ en vivant loin de lui : « Là où je
suis, là aussi sera mon serviteur. » C’est dire qu’être disciple du Christ c’est
communier à ses souffrances pour pouvoir participer à sa résurrection. Peu importe d’être à sa
droite ou à sa gauche.
Enfin, à l’instar des fils de Zébédée, nous avons tous une idée
étrange de la gloire, du pouvoir. Eh bien, sachons qu’avec le Christ, le
pouvoir, la gloire c’est l’expression d’une existence dense, laquelle s’enracine
dans l’amour de Dieu et du prochain. Dans un monde qui canonise le pouvoir,
vivre en disciple du Christ demande une solide constitution spirituelle pour
résister à l’usure du temps et à la corrosion des attitudes dominantes de notre
société.
Sébastien Bangandu
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