Bien
chers frères et sœurs,
Jésus
revient du pays des Gadaréniens, à l’Est du lac de Tibériade, en plein
territoire païen. Il y a libéré un homme possédé d’un esprit mauvais qui
passait le plus clair de son temps parmi les tombeaux. Et voilà qu’en débarquant
à Capharnaüm, il se retrouve en face d’une foule endeuillée. La plus grande
personnalité religieuse de la ville
vient de perdre sa petite fille, âgée de douze ans seulement !
Cet
engouement de la foule est sans doute un signe de solidarité et de sympathie envers
Jaïre, qui est un homme distingué et d’une certaine autorité sociale.
En toute humilité, celui-ci tombe aux
pieds de Jésus et le supplie d’aller rendre la
vie à sa petite fille qui est au bord de la mort. Quelle qualité de
cœur ? Quel élan de foi ? Et,
du coup, Jésus se laisse toucher. Sans broncher, il promet d’aller la guérir.
Mais
voilà que sur son chemin, Jésus est une fois de plus mis au défi : une
femme qui souffrait depuis douze ans veut tenter sa dernière chance. La nature
de sa maladie, la durée des années de souffrance, les dépenses engagées et l’insuccès
du traitement de nombreux médecins en disent long sur la gravité de son état. Jésus
étant son dernier recours, elle l’oblige ainsi à opérer une guérison hors
programme. Et comment s’y prend-elle ? Pas de parole, pas de geste
éclatant. Elle est persuadée que le seul contact avec le manteau de Jésus,
pourra la guérir. Et le miracle s’accomplit.
De
son côté, Jésus s’aperçoit qu'une
force est sortie de lui. Mais qui en est la
bénéficiaire ? Car pour Jésus, une telle force ne doit pas être gaspillée.
La personne qui en bénéficie se doit de
confesser sa foi en Celui qui guérit. Alors, toute tremblante et terrorisée par
son geste osé, cette femme, qui en plus venait de braver les traditions de son
temps qui lui interdisaient de toucher qui que ce soit à cause de son impureté,
prend son courage en main et se dénonce.
La réaction de Jésus, loin d’être condamnation, réhabilite cette femme dans
toute son humanité.
Poursuivant
son chemin, Jésus est intercepté par la nouvelle du décès de la fille de Jaïre.
Le messager est tellement pessimiste qu’il veut comme arrêter Jésus dans son
élan. Mais Jésus ne se laisse pas faire. Une fois chez Jaire, il va déclarer
tout haut que la jeune fille n’est pas décédée, elle dort. Quelle audace ?
Alors que toute la famille et la foule en présence sont en pleurs, Jésus, par
son attitude et sa parole défie le désespoir en affirmant que c’est la vie qui
a le dernier mot. Et c’est cela son jeu : proclamer la victoire là où la
défaite fait surface, parler de vie là où la mort sévit.
En
définitive, notons que les miracles de Jésus, loin d’être des signes
quelconques, sont des manifestations de la force de son amour pour l’humain. En
fait, Jésus possède en lui une force qui lui permet changer subitement le cours
des choses. Sa présence, son action en nos vies sont des appels puissants à
raviver notre foi en lui. En Jésus-Christ, Dieu est présent dans notre vie.
Confions-lui toutes nos situations, mêmes les plus désespérées, car rien n’est
impossible pour celui qui croit.
Sébastien Bangandu
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