samedi 8 février 2014

Homélie du 5e dimanche ordinaire A : Recouvrer la saveur et la beauté...



Bien chers frères et sœurs,

Pour nous parler de notre vocation chrétienne, Jésus se sert de ce qui nous est familier. En effet, le sel et la lumière sont deux réalités qui traversent toutes les civilisations. Les humains de toute race, langue, peuple et nation s’y retrouvent absolument. 

Le sel conserve, assainie, purifie, donne de la saveur à la nourriture… Histoire d’assurer aux choses et aux êtres pérennité et fidélité. Voilà pourquoi le sel doit rester sel. Autrement, il se dénature et, dépouillé de toutes ses vertus, il ne sert plus à rien. La lumière quant à elle, vient mettre fin au chaos de notre existence. En dissipant les ténèbres, elle vient donner forme et couleur à nos vies. Bien plus, elle devient signe de la présence de Dieu au quotidien. Par ailleurs, elle évoque aussi cette exigence de vérité qui met en lumière ce qui est confus.


Ainsi, sel et lumière peuvent à eux seuls résumer la vocation de tout disciple du Christ. Mais tout en nous proposant ces éléments essentiels de notre vie, Jésus veut surtout nous mettre en garde contre ce qui risque de ternir et d’assombrir notre vie. C’est le Christ qui donne saveur et éclat à notre vie. En conséquence, c’est dans la mesure où nous l’accueillons en nous que nous devenons sel et lumière.

Aujourd’hui, Jésus nous rappelle une fois que nous sommes sel et lumière pour notre monde. C’est aussi un appel, une chance mais surtout une grâce pour chacun de nous, afin que le monde retrouve sa saveur et son incroyable beauté. Devenir sel c’est apprendre à nous effacer pour laisser le Christ agir en nous. Être lumière du monde c’est nous laisser éclairer par Celui qui est la lumière du monde. C'est Lui qui nous fait tenir débout. C'est Lui qui éclaire et donne sa consistance à notre vie. Et en dehors de Lui, nous ne pouvons rien faire (cf. Jn 15, 5).

Sébastien Bangandu, aa

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