vendredi 3 janvier 2014

Homélie de l'épiphanie du Seigneur A : La quête de Dieu...



Bien chers frères et sœurs,

« Qui cherche trouve », dit un adage. Pour trouver Dieu, il convient de le chercher. Ainsi, les mages, alertés par une étoile peu commune, marchent depuis leur lointain Orient, à la rencontre de l’enfant-roi. L’aventure des mages ressemble beaucoup à celle des chercheurs de Dieu de tous les temps, mais aussi à celle de chacun et chacune de nous. Dans la bousculade des événements quotidiens, il nous arrive parfois d’être pris d’anxiété, du fait de ne pas savoir où aller, faute de trouver un guide sûr pouvant nous conduire à bon port et de nous ouvrir à la lumière qu’est le Christ, Lui qui a dit : « Qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres » (Jn 8, 12).

Seulement l’Évangile de ce dimanche nous avertit qu’on peut percevoir l’étoile, sans toutefois rester attentif aux différentes manifestations de Dieu dans nos existences; qu’on peut être dans le monde, comme Hérode à Jérusalem, en plein sous l’étoile qui vient de se lever et ne pas réussir à la distinguer pourtant. Par ailleurs, on peut être en contact avec l’Écriture, les prophéties, et ne pas se laisser interpeller par celles-ci. C’est dire que percevoir l’étoile c’est un appel à la conversion. Le long chemin qui avait conduit ces païens à Jérusalem a aussi affiné leur cœur. Sans qu’ils s’en rendent compte, leur quête les avait profondément transformés.
 
L’étoile est le signe à travers lequel nous découvrons la présence agissante de Dieu dans nos vies. C’est aussi le symbole qui illumine tous ceux et celles qui marchent dans les ténèbres. Cette petite étoile avait suffi à faire naître, chez les mages, un authentique désir spirituel. Et la longue route s’est du coup muée en un pèlerinage intérieur dont l’aboutissement sera la joie de retrouver cet enfant, objet de leur désir. Cette étoile, n’est-ce pas cette colonne de feu au milieu de la nuée qui a guidé les enfants d’Israël dans le désert du Sinaï? (Nb 9, 15-23).

Enfin, les mages ont eu leur étoile et ont été attentifs à son mouvement. A chacun de nous aussi, Dieu  fait signe dans la nuit et nous met en marche vers Jésus, notre étoile. Car l’Épiphanie, cette manifestation de Dieu au milieu de son peuple, est un mystère toujours actuel. C’est le mystère de chacune de nos vies, ce qui fait de chacune de nos vies quelque chose de mystérieux, un appel qui nous engage et nous dépasse. Malgré les nuits du doute et les épreuves du chemin, Dieu intervient. Il se manifeste et se rend présent à chacun de nous. Comme un vrai ami, Il nous fait signe et nous attire vers Lui. Laissons-nous saisir par la clarté de Jésus, notre étoile.

Sébastien Bangandu, aa


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