lundi 3 septembre 2012

Le 6e Festival de la Bible 2012 au Montmartre, un franc succès !


      Le centre de formation Culture et Foi, appelé communément le Montmartre, animé par les laïcs et les religieux assomptionnistes a connu trois jours d’effervescence lors du festival de la Bible organisé tous les deux ans. Cette année, l’événement a eu lieu à Québec du 24 au 26 août, grâce à la collaboration avec la faculté de théologie et des sciences religieuses de l’Université Laval de Québec, la Société biblique canadienne et les éditions Novalis.

       Venus des différents coins du Québec, près de deux-cent personnes ont participé à ce festival qui portait sur le thème : « De la crise à l’espérance…à la lumière de la Bible ». Notons que les participants dénombrés sont surtout ceux et celles qui étaient inscrits à l’ensemble des activités durant trois jours ou, pour certains, une journée ou deux.  Par contre, certaines personnes, pour une raison ou une autre, ont préféré participer à des conférences de leur choix. Ce détail est très positif car cela prouve que nous avons réussi à toucher un public plus large que celui des habitués.
 
             1ère journée : Le festival s’ouvre avec, bien sûr, un mot d’accueil prononcé par père Edouard Shatov, suivi d’un mot de bienvenue donné par Marc Pelchat, doyen de la faculté de théologie et des sciences religieuses de l’université Laval (Québec). Puis, comme le veut la tradition, une brève présentation des intervenants. L'introduction de la conférence d’ouverture a été faite par Guy Bédard, membre de l’équipe d’animation du Montmartre et a eu pour sujet « Un monde en crises ».

           Animée en duo par le père Benoît Lacroix, O.p et Alain Crevier de Radio-Canada, cette conférence a donné le ton du festival. Dans un style vivant et simple, ils nous ont appris que la crise est surtout la résultante d’un conflit entre le « comment » des aînés et le « pourquoi » de la nouvelle génération. Par ailleurs, elle est liée à notre manière de percevoir, d’appréhender et d’interpréter la réalité de la vie et du monde dans lequel nous vivons. Au demeurant, cela devrait nous  amener à rechercher la sagesse qui permet de faire un travail sur soi à la recherche du sens de ce qui nous arrive. Telle est l’une des clés qui permet à quiconque le veut, d’émerger de la crise.

           Pour sa part, Alain Faucher, professeur à la faculté de théologie et des sciences religieuses de l’université Laval (Québec), a abordé le thème : « L’Ancien Testament face aux crises ».  Cette présentation avait pour objectif de faire découvrir à l’assistance comment la crise, qui véhicule l’idée de jugement ou de discernement, est une circonstance qui oblige à aller à l’essentiel.

          Après avoir effectué une visite guidée de quelques livres du Premier Testament (Gn 1, 1-5 ; 13, 1-13 ; Lv 10, 1-7, Nb 13, 25 – 14, 10 ; Jo 6, 1-21, Jg 4, 1-24, 1 Rois 18, 20-46 ; Mac 2, 49-64) pour y détecter des exemples de crises bibliques, il en a tirés quelques constantes : variété des types de crises, engagement personnel de Dieu à travers le don d’une alliance. En guise d’actualisation du sujet, il a invité l’assistance à réfléchir aujourd’hui sur la priorité que chacun accorde au rôle dévolu à Dieu au quotidien. Avant de conclure, il a donné quelques remarques suggestives sur les normes d’interprétation qui permettent une utilisation correcte des textes du Premier Testament.

           2ème journée : Après l’accueil toujours chaleureux réservé aux participants, suivi de la pause spirituel, Guy Bonneau, de l’Université Laval (Québec) a abordé le thème : « Les crises de la culture dans la Bible : Inspiration pour aujourd’hui ».

           Sur l’arrière-plan d’une analyse rigoureuse et au travers de l’approche symbolique de certains textes de l’Ancien et du Nouveau Testament, il nous  a montrés comment, à la suite d’Abraham et de l’Apôtre Paul, l’être humain est un étranger, c’est-à-dire un être de passage, enraciné dans sa culture, en quête de soi et de l’autre, ouvert à la promesse divine. Dans ces conditions, il est appelé, en tant qu’individu, à s’inculturer tout en restant enraciné dans sa culture, la société et l’Église. 
 
                      Pour le reste des conférences, n’étant pas en mesure de vous en donner les résumés pour le moment, j’y reviendrai dès que possible. Dans l’ensemble, les participants ont été gratifiés par des conférences de haute portée théologique, spirituelle, humaine et sociale. Chacun, chacune des conférenciers a réussi à donner le meilleur de lui-même. 

           On a noté la complicité des uns et des autres à travers les différents exposés, et surtout l’heureuse convergence des réflexions autour du thème principal du festival. Les ateliers ont connus un engouement sans précédent, avec des débats fort enrichissants. Ceci nous permet d’affirmer sans ambages que le thème choisi a été méticuleusement exploité, au grand bénéfice de tous les participants.

           Du point de vue de l’organisation, rien n’a été laissé au hasard. En effet, depuis le choix des conférenciers jusqu’aux repas, en passant par différents ateliers et les différentes expositions,  les participants ont apprécié, à sa juste valeur, la netteté avec laquelle les choses se sont déroulées. Cela a réussi à créer, entre les différents participants venus de divers horizons, une ambiance vraiment fraternelle.  

          Enfin, laissez-nous vous remercier tous, chacun, chacune pour votre aimable contribution à la réussite de ce grand événement. Un merci spécial au père Edouard Shatov et à toute l’équipe d’animation du Montmartre pour leur disponibilité et leur dévouement. Dans le même élan, nous remercions les membres de la faculté de théologie et des sciences religieuses de l’Université Laval de Québec (professeurs Alain Faucher, Anne Fortin, Guy Bonneau, Jacques Racine, Louis Painchaud, Guy Jobin), pour la qualité des exposés et l’aisance avec lesquelles ils les ont déployés, ainsi que les autres intervenants et animateurs des ateliers à l’instar de  Christiane Cloutier (Montréal), Joëlle Chabert (Editions Bayard), Gérard Blais (Centre Biblique Har’el, Québec), sœur Madeleine Dubé (Dominicaine), Gaston Mumbere (Université Laval/Centre Montmartre). 

          Nos remerciements vont également aux membres de la Société biblique canadienne, des éditions Novalis et de la Librairie Montmartre qui, à travers leurs expositions et la vente de livres, ont offert aux participants un complément aux connaissances reçues. Nous n’oublions pas madame Charlotte Plante qui nous a émus par ses poèmes d’une saveur biblique indéniable, accompagnée par un quatuor de jeunes musiciens.

      Terminons en disant grand merci à Mgr Yvon-Joseph Moreau OCSO, évêque du diocèse de Sainte-Anne-de-la-Pocatière qui accepté volontiers de présider l’eucharistie de clôture du festival ainsi qu’à vous toutes à vous tous pour votre participation active. Rendez-vous dans deux ans, sur un thème que vous aurez certainement à apprécier. Même en temps de crise, soyons toujours prêts à rendre compte de l’espérance qui est en nous ! (cf. 1 Pi 3, 15).

Sébastien Bangandu, aa

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