vendredi 11 mai 2012

Homélie du 6e dimanche de Pâques B : Jésus, source de la vraie joie


Bien chers frères et soeurs,

L’amitié est une valeur essentielle dans la vie des humains.  Personne d’entre nous ne saurait mener une existence digne de ce nom sans se lier d’amitié. Ainsi, pour celui ou celle qui veut en faire l’expérience, il n’est sans doute pas de meilleur guide qu’un homme pour qui l’amitié a toujours été indissociable de la quête de Dieu. Cet homme, c’est bien Jésus de Nazareth, qui nous appelle désormais amis et nous invite tous à demeurer dans son amour.

Ainsi, pour comprendre et vivre cette réalité, il importe de savoir que c’est Dieu lui-même qui en est la source. Et ceci nous rappelle constamment que nous avons été crées pour aimer et être aimés. En effet, Dieu a tant aimé le monde qu’il a envoyé son fils pour nous révéler cet amour. Cette circularité de l’amour qui procède du Père pour nous atteindre par le Christ nous dit combien Dieu nous aime. Donc, se savoir aimés de Dieu nous habilite dans notre condition de fils et filles, puisque nous avons du prix à ses yeux.

Mais comme dans tout amour, la réciprocité doit être de mise. Cette dernière s’exprime à travers notre fidélité à ses commandements. Dès lors, sachant que Jésus n’est pas venu pour abolir la loi, mais pour l’accomplir, vivre les commandements de Dieu correspond à vivre notre propre accomplissement, c’est-à-dire en harmonie avec le Christ qui, le premier, a fait de la volonté du Père sa nourriture quotidienne (cf. Jn 4, 34). Ainsi, notre mission dans la vie consiste à accomplir notre raison d’être.

Ainsi, vivre en harmonie avec Dieu et avec les autres devient source jaillissante de joie, puisque l’aspiration à la joie est inscrite au cœur de tout être humain. En fait, au-delà des satisfactions immédiates et passagères, le cœur de l’humain est constamment en quête de la joie profonde, parfaite et durable, susceptible de donner du “goût” à son existence ». Bien plus, cette joie est le patrimoine par excellence que le Christ lègue à ceux et celles qui marchent sur ses traces.

De ce point de vue, la joie, fruit de l’Esprit-Saint, est une conséquence directe de notre attachement au Christ. Mais elle est en même temps une quête quotidienne du fait qu’elle celui ou celle qui, au quotidien, s’emploie à la chercher de tout son cœur, devient pour ainsi dire l’ami du Christ, qui nous invite tous à la joie (Ph 4, 4). Et cette joie, le monde ne peut l’offrir parce qu’elle naît de l’accomplissement total de notre être par un don d’amour, et parce que rien ni personne ne peut nous l’enlever (cf. Jn 16, 22).

Enfin, retenons que la joie est intimement liée à l’amour du fait que l’amour produit la joie et la joie est une forme d’amour (Benoît XVI).  Cet amour requiert d’abord la constance et la fidélité aux engagements pris. Et quand bien même la joie n’est pas toujours immédiate, la fidélité et la persévérance dans le bien y conduisent. Que cette joie nous habite aujourd’hui et pour toujours, pour que l’amitié du Christ chaque jour nous devance et nous renouvelle.

Sébastien Bangandu




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