mercredi 28 décembre 2011

Homélie de la fête de Marie, Mère de Dieu : Une âme disponible à toute éventualité...


Bien chers frères et sœurs
Une année fini, une année commence. C’est le temps d’échanger les vœux, de faire des bilans et de projets pour l’avenir.  Mais une nouvelle année, ce doit être surtout une bouffée d'espoir, un appel à la sérénité, à l’espérance et en même temps la possibilité d’augmenter nos chances de vivre encore pleinement notre vie, dans ce qu’elle a de plus noble. 

Par ailleurs, l'arrivée d'une nouvelle année rappelle à chacun de nous que nous sommes des êtres de  passage.
De ce point de vue, il faut laisser passer ce qui passe et se mouvoir vers ce qui demeure. Pour ce, il convient de ne pas s’encombrer de fardeaux pesants qui ralentissent notre élan. Ainsi, à chaque passage, il faut parfois sacrifier quelque chose de nous pour devenir des êtres nouveaux. Nous sommes en chemin vers l’autre rive, des ténèbres vers la lumière. Il faut passer de ce qui passager à ce qui demeure.

C’est un appel à ne pas oublier le passé, mais à toujours garder à l'esprit que le plus important demeure le futur. Car, plus le temps passe et plus il approche... Ce futur n'est pas pourtant un cadeau. C'est un défi du présent à inventer au quotidien. Bien davantage, c’est une invitation à ouvrir nos cœurs à la générosité de Dieu qui, au seuil de cette nouvelle année, a des plans merveilleux pour chacun et chacune de nous.

Pour preuve, c’est avec une bénédiction, celle-là même que prononça Aaron et ses descendants sur les enfants d’Israël que l’Eglise nous invite à entrer dans cette nouvelle année. Cette bénédiction, qui trouve son sens plénier dans la vie et le destin de Marie, n’en continue pas moins de s’adresser à chacun et chacune de nous, au seuil de ce jour de l’an. Car, nous sommes tous appelés, chacun selon la mesure des grâces reçues, à donner sens aux bénédictions dont nous sommes bénéficiaires.

Autrement dit, au début d’une nouvelle année, l'être humain a aussi besoin de sentir qu'il est "en mouvement" vers son Créateur, au plus profond de lui. Un regard vers Marie, étoile et mère de l’espérance Marie, qui a fait cette expérience. En effet, pendant que tout le monde s’étonnait de ce qu’on disait de l’enfant, elle les ‘retenait’ et les ‘méditait dans son cœur’. Au début d’une année nouvelle, Marie nous apprend à être disponibles aux événements, à ce qui arrive, à ce qui est donné, à l’improbable et même à l’impossible. Il serait dommage de vivre en oubliant cette richesse quotidienne et simple que l’amitié de Dieu peut nous offrir à chaque instant.

Enfin, le début d’une nouvelle année est, comme nous l’avons déjà insinué, un moment où il est essentiel d'anticiper les éventualités à venir en prenant un peu de recul pour faire le point sur son parcours annuel, savoir dans quelle direction aller, comprendre pourquoi on a avancé sur certains points et reculé sur d’autres, afin de s’ouvrir des nouvelles perspectives. Cela est important car la main de Dieu passe souvent inaperçue dans nos vies, et c’est parfois après avoir médité ce qui nous était arrivé, à la lumière de la parole de Dieu, que les événements peuvent s’éclairer enfin.

Que cette nouvelle année soit pour chacun de nous et pour nos différentes existences et expériences une année de renouveau, de prise de conscience en un futur éclairé, et de mise en action des germes d’un nouvel élan, bien sûr, sous le regard maternel de la vierge Marie, notre Mère. A tous et à toutes, je souhaite une année riche en expériences et pleine d’avenir !

Bonne et Heureuse Année 2012 !

Sébastien Bangandu


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