lundi 15 août 2011

Entraîne-nous, Vierge Marie, sur les traces de ton Fils...

Bien chers frères et sœurs,
Aujourd’hui nous célébrons la solennité de l'Assomption de Marie, la mère du verbe de Dieu. L’Assomption c’est, en fait, l'aboutissement heureux d'une vie toute consacrée à la gloire Dieu.  C'est, pour tout dire, le couronnement de celle que nous appelons la Mère de Dieu parce qu'elle est la mère de Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme.  C’est dire que Marie, à la fin de sa vie terrestre, est entrée dans la gloire de son Fils et vit pour toujours dans la béatitude éternelle.

Plusieurs thèmes se dégagent de l’Evangile d’aujourd’hui au sujet de Marie. J’en retiens trois : d’abord sa promptitude à partager la joie de la foi ; ensuite la révélation du mystère de sa maternité divine ; enfin l’action de grâce qui jaillit d’un cœur tout tourné vers Dieu.

La promptitude de Marie à partager sa joie d’être choisie par Dieu pour être la mère de son fils est admirable.  Elle fait de Marie la première messagère de la bonne nouvelle.  La parole de Dieu ainsi que la joie qu’elle engendre doivent produire en nous un rayonnement et du zèle pour faire connaître le Christ aux autres : « vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement » (Mt 10, 8). C’est également que nous invite le P. Emmanuel D’ALZON quand il nous dit : « Je ne puis aimer Jésus Christ sans vouloir que tous l’aiment ».

La salutation de Marie suscite en Elisabeth les paroles révélatrices de la quintessence-même de la vie Marie : une vie de foi et de communion profonde à Dieu.  Et Elisabeth ne tardera pas à reconnaître en Marie « la mère de son Seigneur », révélation fulgurante de la maternité divine de Marie. Par ailleurs, Marie est heureuse surtout parce qu’elle a cru aux promesses de Dieu à travers l’écoute bienveillante de la syllabe éternelle et une obéissance sans faille (Lc 11, 27-28).

Ainsi, Marie est capable de nous entraîner sur le chemin de la vie, surtout aux moments difficiles de notre existence quotidienne.  Comme aux noces de Cana, Marie met en œuvre la puissance de son regard attentif pour déceler nos besoins, nos attentes, nos tourments, …pour les confier à son fils bien aimé.  Bien plus, elle ne ce cesse de nous inviter à l’obéissance aux paroles de son fils : « faites tout ce qu’il vous dira » (Jn 2, 5). Sa présence dans notre vie est source de réconfort pour ceux et celles qui ont confiance en Elle. 

Son magnificat est l’expression véritable de sa gratitude pour Dieu, son créateur.  A travers ce poème de tous les temps, Marie explose en action de grâce et dévoile le secret de son bonheur. C’est ici qu’il faut donner tout son sens à la prière de louange qui est d’une nature forte et exaltante.  On se souviendra que c’est au cours d’une prière de louange que Paul et Silas firent trembler les fondations du bâtiment de la prison où ils se trouvaient enfermés… (Ac 16, 25-26).  En effet, la louange est la finalité même de la vie chrétienne. Nous sommes tous appelés non seulement à participer à la louange, mais à devenir une louange à la gloire de Dieu.

Par le mystère de l’Assomption, Marie participe à une dimension de l'existence qui nous est actuellement inaccessible. Mais comme elle, pour qui le Puissant fit des merveilles, nous sommes destinés à la même glorification, car la fidélité du Seigneur, depuis toujours et pour toujours, est sur ceux qui le craignent, et sa justice pour les fils de leurs fils, pour ceux qui gardent son alliance et pensent à exécuter ses ordres » (Ps 103, 17).

Dieu de miséricorde, Toi qui a voulu préserver de la dégradation du tombeau le corps qui a porté ton propre fils, auteur de toute vie (Cf. Préface de l’Assomption), rappelle-nous toujours par Marie, notre vocation à la vie éternelle.  Et toi, Vierge Marie, Fille bien aimée du Père, emporte-nous dans ton cœur, que nous ne sortions jamais de ta joie et de ton amour, alors, avec toi, nous pourrons chanter éternellement la bonté et miséricorde du Seigneur.  Heureuse fête de l’Assomption à toutes et à tous !

Sébastien Bangandu


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