mercredi 1 juin 2011

Quoi de neuf dans l'Archidiocèse de Québec?


Le 25 mars dernier, en la fête de l’Annonciation, au Pavillon de la Jeunesse de Québec, près de 5 000 personnes accueillaient le nouvel Archevêque du diocèse de Québec, Mgr Gérald Cyprien Lacroix : c’était le jour de son installation !

Après les présentations faites par le cardinal Marc Ouellet et autres représentants de l’Église, et la remise du document du Saint Père nommant le nouvel archevêque, la messe commença, présidée par Mgr Lacroix. Ce dernier a terminé son homélie avec une surprise fort appréciée de la foule. Le célèbre prêtre chanteur Robert Lebel était là pour exécuter l’une de ses célèbres chansons : « En ce pays qui est le mien, je voudrais tant porter ton Nom ». Voilà les mots qui animent la mission de Mgr Lacroix. Cette chanson nous a mis en contact avec la spiritualité de la bienheureuse Marie de l’Incarnation, ursuline de Tours, envoyée en mission en Nouvelle-France, en 1639. 

Sur cette grande cérémonie de l’Église diocésaine, la Rédaction de « La Vie au Montmartre » a voulu connaître la perception d’un participant du Montmartre : le Père Sébastien Bangandu, assomptionniste originaire de la République démocratique du Congo. Voici donc en quelques mots la perception en notre pays d’un membre de l’Église d’un autre pays qui fait Église avec nous depuis le mois de décembre dernier! 

Rédaction : Père Sébastien, qu’est-ce qui vous a le plus surpris lors de cette cérémonie ?
P. Sébastien : « J’étais agréablement surpris par l’effervescence, mais aussi la spontanéité avec lesquelles des personnes de tous âges, venues de Québec et d’ailleurs, ont investi le Pavillon de la Jeunesse, à l’occasion de l’inauguration du ministère pastoral de Mgr Lacroix, malgré les discours sur la perte du religieux qu’on a toujours entendu chez certains. C’est pour moi un indice fort d’une certaine persistance du religieux qui, depuis des décennies, a constitué l’âme-même du peuple québécois. Oui, Dieu est encore à l’œuvre au milieu de son peuple. »

Rédaction : Qu’est-ce qui vous a le plus touché ou rejoint dans cette manifestation ?
P. Sébastien : « Ce qui m’a le plus touché c’est le soin apporté spécialement à l’organisation de cette manifestation grandiose. En effet, partant de l’accueil jusqu’à la bénédiction finale en passant par différentes cérémonies, j’ai eu comme l’impression que rien n’a été laissé au hasard. Plus particulièrement, j’ai été marqué par l’exécution merveilleuse des chants liturgiques qui, à travers  toute la célébration eucharistique, ont eu un impact majeur sur l’assemblée, créant pour ainsi dire, une atmosphère vraiment festive. Coup de chapeau au comité d’organisation! »

Rédaction : Quelle différence principale y voyez-vous par rapport à un tel événement dans un diocèse de votre propre pays d’origine ?
P. Sébastien : «  Organiser un tel événement en Afrique, et surtout au Congo-Kinshasa, c’est synonyme d’attraction des grandes foules, si bien que Le Pavillon de la jeunesse ne pourrait pas suffire à accueillir tout ce monde. Ensuite, la cérémonie d’installation proprement dite, pour autant qu’elle constituait l’événement majeur de la cérémonie, devrait revêtir un caractère vraiment spécial ou mieux solennel, et serait tout naturellement accompagnée de la danse et du tambour… Mais chaque société, chaque Église locale et chaque culture ont leur façon de célébrer. »

Rédaction : Quelle espérance y voyez-vous pour l’Église de Québec et le Montmartre en particulier ?
P. Sébastien : «  L’Église de Québec, dans son ensemble, attend beaucoup de son nouveau Pasteur. Et ce dernier, à en croire ses allégations, s’y prête bien. J’ai beaucoup apprécié la référence qu’il a faite, dans son homélie, au ministère pastoral de Saint Augustin quand il disait: « Chrétien avec vous, Évêque pour vous ». On sent vraiment que Mgr Lacroix veut marcher avec son peuple. Et ceci est important car l’Église de Québec en a tant besoin. Et le fait que sa prise de possession canonique s’est déroulée dans Le Pavillon de la Jeunesse est un défi que le nouveau Pasteur lance à la jeunesse canadienne en général et québécoise en particulier.  Il appartient donc à ladite jeunesse de s’ouvrir à cette nouvelle aventure que le Christ lui propose par l’entremise de son nouveau pasteur.

Enfin, je puis dire que ce qui est essentiel pour l’Église de Québec en général l’est également pour le Montmartre en particulier du fait que sa vocation est d’offrir à ceux qui le désirent, un cadre approprié pour faire l’expérience du Christ. Je termine en souhaitant un bel avenir à l’Église de Québec à travers son nouveau Pasteur ainsi qu’au Montmartre, notre terre de mission! »

Rédaction : Merci Père Sébastien ! Vos réponses nous permettent de bien préciser le sens et la portée de cette cérémonie.

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