Lectures : 1ère
lecture : Is 65, 17-21
Évangile : Jn 4, 43-54
Bien chers frères
et sœurs,
Jésus
est de retour à Cana, où on garde de lui des souvenirs merveilleux de cette
soirée où il avait changé l’eau en vin. La bienveillance des Galiléens à son
égard se justifie aussi du fait qu’ils ont appris, en outre, les hauts faits
accomplis au Temple, lors de la fête de Jérusalem. C’est donc en toute
confiance qu’il y est accueilli. Du coup, il est abordé par un fonctionnaire
dont le fils est au bord de la mort. Le fonctionnaire demande à Jésus de descendre à Capharnaüm pour ce faire.
Mais
Jésus répond en s’adressant, non seulement au fonctionnaire, mais à tous ceux
qui le suivent. « Si vous ne voyez pas des signes et de prodiges, vous ne croirez
donc pas! » Les prodiges, c’est bien de le voir. Mais s’ils ne provoquent
pas un élan de foi de la part de ceux et celles qui les voient, cela ne sert à
rien de substantiel. Pour Jésus donc, la
parole devrait suffire à gagner la confiance des hommes sans qu'on l'oblige à
multiplier les preuves de ses pouvoirs.
Rappelons-nous
également que dans la logique de Jean, les miracles sont surtout des signes. Et
en tant que tels, ils renvoient à quelque chose. On ne doit pas se contenter de
s’arrêter à les contempler. Il doit s’en suivre un mouvement du cœur, qui nous
éveille à la foi. Et comme le dit saint Paul dans son épitre aux Romains : « La
foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend c’est la Parole de Dieu » (Rm 10, 17).
Dès
lors on comprend bien que la foi ne vient pas de ce qu’on voit, mais de ce qu’on
entend à travers les signes qu’on voit. Si les miracles ne nous parlent pas; si
nous n’y entrevoyons l’action de Dieu qui nous invite à la foi, alors ils ne
signifient rien pour nous. C’est quand le fonctionnaire croit Jésus sur parole
que le miracle se produit.
Remarquons
aussi que Jésus guérit le fils du fonctionnaire à distance! C’est dire aussi que
la Parole de Jésus est efficace et effective. Elle déborde les limites du temps
et de l’espace. Par cette guérison, Jésus proclame la victoire la victoire là
où l’échec prévaut. Il crie la vie là où la mort menace : « Va, ton
fils est vivant. ». Il ne veut pas descendre
à Capharnaüm. Puisque descendre c’est reculer, c’est battre en retraite.
Jésus
est venu nous relever. Pour nous donner la vie. Voilà pourquoi, quand le
fonctionnaire commence à descendre chez lui, il est intercepté par un message
de joie qui le relève et le consolide dans sa foi. Laissons-nous recréer par
son message de vie.
Sébastien Bangandu, a.a.
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