lundi 27 mars 2017

Lundi de la 4e semaine de Carême A: Descendre c'est reculer!



Lectures : 1ère lecture : Is 65, 17-21
                  Évangile : Jn 4, 43-54

Bien chers frères et sœurs,

Jésus est de retour à Cana, où on garde de lui des souvenirs merveilleux de cette soirée où il avait changé l’eau en vin. La bienveillance des Galiléens à son égard se justifie aussi du fait qu’ils ont appris, en outre, les hauts faits accomplis au Temple, lors de la fête de Jérusalem. C’est donc en toute confiance qu’il y est accueilli. Du coup, il est abordé par un fonctionnaire dont le fils est au bord de la mort. Le fonctionnaire demande à Jésus de descendre à Capharnaüm pour ce faire.

Mais Jésus répond en s’adressant, non seulement au fonctionnaire, mais à tous ceux qui le suivent. « Si vous ne voyez pas des signes et de prodiges, vous ne croirez donc pas! » Les prodiges, c’est bien de le voir. Mais s’ils ne provoquent pas un élan de foi de la part de ceux et celles qui les voient, cela ne sert à rien de substantiel. Pour Jésus donc,  la parole devrait suffire à gagner la confiance des hommes sans qu'on l'oblige à multiplier les preuves de ses pouvoirs.

Rappelons-nous également que dans la logique de Jean, les miracles sont surtout des signes. Et en tant que tels, ils renvoient à quelque chose. On ne doit pas se contenter de s’arrêter à les contempler. Il doit s’en suivre un mouvement du cœur, qui nous éveille à la foi. Et comme le dit saint Paul dans son épitre aux Romains : « La foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend c’est la Parole de Dieu » (Rm 10, 17).

Dès lors on comprend bien que la foi ne vient pas de ce qu’on voit, mais de ce qu’on entend à travers les signes qu’on voit. Si les miracles ne nous parlent pas; si nous n’y entrevoyons l’action de Dieu qui nous invite à la foi, alors ils ne signifient rien pour nous. C’est quand le fonctionnaire croit Jésus sur parole que le miracle se produit.

Remarquons aussi que Jésus guérit le fils du fonctionnaire à distance! C’est dire aussi que la Parole de Jésus est efficace et effective. Elle déborde les limites du temps et de l’espace. Par cette guérison, Jésus proclame la victoire la victoire là où l’échec prévaut. Il crie la vie là où la mort menace : « Va, ton fils est vivant. ». Il ne veut pas descendre à Capharnaüm. Puisque descendre c’est reculer, c’est battre en retraite.

Jésus est venu nous relever. Pour nous donner la vie. Voilà pourquoi, quand le fonctionnaire commence à descendre chez lui, il est intercepté par un message de joie qui le relève et le consolide dans sa foi. Laissons-nous recréer par son  message de vie.

Sébastien Bangandu, a.a.


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