Bien chers frères et soeurs,
Il est de
coutume, en ce premier jour de l’année nouvelle, d’échanger avec ceux qui nous
sont chers, des cadeaux et des souhaits de bonheur, de prospérité, de longévité
et que sais-je encore. L’Eglise, notre mère n’est pas en laisse. C’est avec les
paroles de bénédiction d’Aaron sur les
enfants d’Israël qu’elle s’empresse d’offrir ses vœux à ses enfants. En fait,
souhaiter le bonheur à quelqu’un, traiter nos semblables avec bienveillance
c’est le plus beau cadeau qu’on puisse lui offrir.
Mais au-delà des
cadeaux et des vœux, le nouvel an nous redonne l’occasion de faire la
rétrospective de l’année qui fini pour savoir apprécier, à leur juste valeur,
les différents moments heureux ou malheureux de l’année qui nous ont le plus
marqués. Par ailleurs, célébrer le nouvel c’est aussi un devoir de mémoire qui
nous permet de rendre grâce au Seigneur qui dispose tout pour que notre
existence se bonifie au quotidien sous son regard bienveillant.
Marie, dont la
maternité est aujourd’hui mise en exergue est une personne qui, toute sa vie durant,
a conservé les événements marquants de la vie de son fils, en les méditant dans
son cœur. En fait, au lieu de chercher à comprendre immédiatement, Marie dépose
tout ce qu’elle ne comprend pas dans son cœur, car comment comprendre les
mystères de Dieu si ce n’est avec le cœur. Et s’il est vrai que Dieu est amour,
il va sans dire que c’est en regardant avec amour que je comprendrai ce qui
dépasse mon intelligence, ma logique, ma manière de faire et de penser.
Il est vrai que l’intelligence
est un don précieux que Dieu nous à donné, mais n’y a t-il pas plus grand que
notre capacité de réflexion ? L’intelligence du cœur ! Cette attitude qui nous
fait entrer en relation, en alliance avec un autre. Une capacité à ne pas être
au centre, mais à toujours voir l’autre au centre de notre vie. Ainsi, Marie
nous dit qu’il nous faut tout un chemin pour entrer dans le plan de Dieu.
Bien plus, Marie
nous apprend à connaître la vraie mesure de nos jours, sans rien laisser passer
au hasard. Face aux difficultés de la vie, elle nous apprend que sur le chemin
de chaque destinée, il nous faut trouver un équilibre de vie, pour faire face
aux grandes épreuves de l’existence, mais aussi à la banalité du quotidien. Car,
les événements de la vie, accueillis avec foi, nous font renaître à quelque
chose de plus grand, de plus merveilleux. C’est que le contact mystérieux de
Marie avec son fils au quotidien a contribué à bonifier sa personne, mais surtout
son regard maternel sur les personnes, sur les choses et sur le monde.
Enfin,
commencer une nouvelle année, c'est marcher sur le chemin de l'inconnu. Nous en
faisons si souvent l'expérience, nos prévisions sont fragiles et souvent
démenties. En ce premier jour de l’année, nous voici résolument tournés vers
l’avenir. Mais l'avenir nous réserve toujours des surprises. S’il est bon de
recourir à notre imagination pour préparer l’avenir, il est bon aussi de
recourir à notre mémoire, et de retenir ce que Dieu y a laissé, pour construire
notre avenir avec lui. Heureuse année 2013 et que Dieu vous bénisse !
Sébastien
Bangandu
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