Lectures : 1ère lecture : Is 55,
10-11
Évangile : Mt 6, 7-15
Bien
chers frères et sœurs,
La
prière est une activité qui nous met en contact permanant avec Dieu. A travers
elle, nous édifions notre communion avec Dieu et avec l’humanité entière. Le
prophète Jérémie la considère comme une puissance qui fait mouvoir le bras de
Dieu (Jr 29, 11-14).
Mais
ce qui nous décourage sur le chemin de la prière c’est parfois le silence de
Dieu qui ne semble pas présent à notre vie et aux situations difficiles que nous
vivons. Il y a aussi le fait que Dieu n’intervient pas spontanément quand nous
prions. Et nous savons qu’il y a beaucoup de personnes qui ont perdu la vie
alors qu’ils étaient en prière. Parfois le délai que cela prend pour faire
suite à nos requêtes ralenti notre zèle en cette matière.
Pourtant,
comme nous l’indique Isaïe en première lecture, la prière a bel et bien des effets
bénéfiques dans notre vie. Telle une pluie qui descend des cieux, elle abreuve
la terre de nos existences infécondes pour en faire des lieux propices à l’éclosion
et à l’épanouissement de la vie véritable. Cette Parole n’est pas une parole d’homme.
Mais une Parole donnée par Dieu, le Dieu créateur, en qui nous avons la vie, le
mouvement et l’être (Actes 17, 28).
A
travers les âges, Dieu a révélé de diverses façons la puissance de sa Parole :
A la prière de Josué, le soleil s’arrêta presque une journée entière au ciel,
jusqu’à ce que la bataille contre l’ennemi fût gagnée (Josué 10, 12-14). Quand
Elie pria, il ne plut pas pendant trois ans jusqu’à ce qu’il pria de nouveau,
et le ciel donna de la pluie, et la terre produisit son fruit (1Rois 17, 1). Quand
l’Église de Jérusalem pria, Dieu brisa les chaînes de Pierre en prison, de
sorte qu’il put se lever et sortir de prison (Actes 12, 5-7). C’est dire que la
prière est une arme sûre dans notre combat spirituel.
Par
ailleurs, quand nous prions, nous ne nous adressons pas à n’importe qui. Nous
nous adressons à un Dieu qui est avant tout Père miséricordieux, plein de
tendresse, qui nous aime et nous écoute. De ce point de vue, notre prière devient
un chant d’honneur à la paternité d’un Dieu en qui nos vies trouvent leur
source et leur achèvement.
En
appelant ce Père, ‘notre Père’, la prière qui est la nôtre déborde les limites
de nos besoins personnels pour embrasser les préoccupations de toute l’humanité.
C’est là la richesse infinie du ‘Notre Père’ : une prière universelle aux
dimensions variées. Elle en même temps sanctification du nom de Dieu, louange,
intercession, glorification, respect au Père des cieux, pardon, délivrance.
Que ce temps de Carême nous rapproche
davantage de ce Dieu qui est Père de tous et nous ouvre à la grâce d’une prière
humble et tenace et d’une vie qui se nourrit sans cesse dans l’intimité de Dieu.
Sébastien Bangandu, a.a.
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