Bien chers frères et sœurs,
Dans l’Évangile d’aujourd’hui, tout commence par la
surprise des serviteurs, laquelle est suscitée par la découverte d’une plantule
étrange dans un chant où du bon grain était semé. Un fait qui vient bouleverser
les gens. Comment se fait-il donc que la mauvaise herbe fleurisse là où l’on
avait pourtant pris soin de ne semer que du bon grain?
Ce « comment » traduit bien la déception
de l’humain chaque fois qu’il se sent trahi dans ses attentes les plus
légitimes. Face à une telle situation, la tendance naturelle de l’humain c’est
de vouloir mettre les choses au clair. Et les décisions peuvent être
dramatiques : séparer, arracher, détruire pour assainir la situation. Mais
nous oublions souvent qu’une telle dissociation est presque impossible et que,
par conséquent, elle peut causer plus de mal que de bien.
C’est dire que les racines du bien et du mal sont
souvent si intimement mêlées en l’homme que lorsqu’il cherche à séparer les
deux, il court en même temps le risque de « briser le vase en voulant trop
bien en gratter la rouille ». Mais l’attitude de Dieu en cette matière
est toute différente de celle des êtres humains. Il n'est ni du côté
des bons, ni du côté des méchants. Il est le tout autre.
Enfin, le Royaume est comme un lieu de convivialité
fraternelle où l’on s’accepte et que l’on se supporte mutuellement, du fait que
nous constituons aux yeux du Dieu Saint, une communauté de pécheurs pardonnés. C’est
aussi un lieu de croissance et de maturation : «Laissez croître ensemble
l'un et l'autre jusqu'à la moisson». La patience de Dieu, la petitesse de la graine
de moutarde, la patience de la femme qui attend de voir lever la pâte sont
autant des signes qui nous montrent que rien, alors rien ne peut freiner le
progrès et l’épanouissement du Royaume.
Sébastien Bangandu, aa
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