Bien
chers frères et sœurs,
Un regard
sur l’histoire de l’humanité démontre que depuis des lustres, à côté de tout ce
qui se fait de bien en nous et autour de nous, il y a aussi le mal qui se
déploie à travers les divisions, les mésententes, les jalousies, les violences
de tous genres. La presse tant internationale que nationale est intarissable à
ce sujet. Notons aussi que chaque année,
la violence dans le monde fait de millions de victimes. Notre vie quotidienne, elle
aussi, n’y échappe pas, elle est émaillée d’actes et de comportements violents
…
Mais peut-on laisser le mal grandir
sans essayer de le freiner? Le mal doit-il toujours avoir le dernier mot? Toutes
les lectures de ce jour sont une invitation à s’ouvrir à la nouveauté du
message Jésus qui a lui-même vécu à
une époque où la violence et l’inimitié étaient réelles. Il convient donc
d’examiner la façon dont il s’engage pour combattre les abus sociaux de son
temps. En effet, l’attitude de Jésus révèle une innovation fondamentale dans la
révélation de Dieu qui refuse radicalement toute violence, toute inimitié, dans
l’espoir que l’emporte une autre vision, celle de l’amour, surtout celui de
l’ennemi.
L’acte
de non-résistance auquel Jésus nous invite n’est pas facile à comprendre. Parce
qu’il n’est pas avéré que le refus de riposter contre la violence apaise
l’agresseur. Bien souvent, c’est le contraire qui est vrai. Par ailleurs, la
non-résistance n’est pas non plus une résignation. Elle doit être comprise
comme un geste protestation dans une société où la violence a élu domicile. En
tant que telle, elle vise à dénoncer une réalité où l’on pense que ce n’est que
par la violence qu’on peut régler les différends
qui affectent les rapports interpersonnels. Elle indique enfin qu’une
alternance existe, que la réalité interpersonnelle peut être vécue autrement.
Jésus
nous enseigne une voie de vérité et d’amour et nous invite à nous risquer sur
cette voie. Ses commandements ne sont pas une option. Ils sont une exigence assortie d’une promesse,
laquelle nous assimile au Dieu Saint qui fait lever son soleil aussi bien pour
les méchants que pour les justes. Mais pour cela, nous devons faire un travail
sur nous-mêmes : il faut changer notre regard sur l’autre que nous
considérons comme ennemi. L’avenir de nos sociétés dépend du désir de chacun de
se laisser transformer par le message Jésus-Christ.
Enfin,
nous sommes invités, aujourd'hui, à être parfaits comme le Père céleste l’est, mais en même temps, nous avons la conscience
vive de notre incapacité à réaliser cela. Seulement il nous faut toujours savoir
qu’en tant que disciples du Christ, tout en étant comme tout le monde, nous sommes
appelés à nous démarquer par notre façon de vivre notre vie chrétienne. Notre
vécu doit déborder les barrières de tous genres qui entravent le vivre-ensemble.
De cette façon, nous serons sel et lumière là où nous vivons et ressemblerons
davantage à Dieu le Père dont le cœur déborde d’amour pour tous les humains.
Sébastien
Bangandu, aa
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