Bien chers frères et soeurs,
Aujourd’hui, la
pauvreté est une réalité quotidienne pour des milliers de personnes sur notre planète. Et s’il existe de pays
riches au monde, ils comptent aussi un nombre important de personnes vivant
dans une situation de pauvreté. Bien plus, en considérant la situation
économique et sociale actuelle, la vie quotidienne de nombreuses personnes
n’est pas facile ; elle est même plus compliquée à vivre. Parfois, ces
personnes vivent leur quotidien à quelques lieues seulement de ceux ou celles
qui vivent dans l’opulence.
Dans
ces conditions, la pauvreté se vit comme un poids, une précarité pour les
personnes touchées, qui se retrouvent en marge de la société. Mais malgré les appels au changement, les solutions concrètes
se font encore attendre. Et le regard porté sur les personnes qui souffrent de
la pauvreté n’est pas prêt de changer. La preuve c’est qu’aujourd’hui encore,
cette pauvreté les prive du droit fondamental de vivre en bonne santé, dans la
dignité et l'espoir. Il est donc temps de réagir pour que le minimum soit fait
afin que la pauvreté ne soit ni trop visible, ni trop problématique pour la
société
Jésus,
pour sa part, n’a jamais condamné les riches. Néanmoins, il les a toujours prévenus
du danger de l’orgueil et de la cupidité. C’est dire que la richesse est une
véritable épreuve car il est difficile d’être riche tout en conservant un cœur
de pauvre. L’évangile de ce
dimanche illustre bien cette réalité. En effet, pour Jésus, la fidélité au
Royaume de Dieu se vit au cœur des événements quotidiens, au travers de la
quête et de l’usage intelligent de l’argent. Puisque même considéré comme principal agent de
liberté, d’autonomie et d’épanouissement, l’argent peut également avoir des effets
aliénants pour celui qui en fait un mauvais usage.
Ainsi, une façon nouvelle
d’utiliser nos biens, un mode de vie plus solidaire, peuvent aider chacun de
nous, quelle que soit sa condition, à embellir sa propre vie, mais aussi celle
des autres. En d’autres termes, il s’agit de rechercher les conditions d’une meilleure pertinence dans
l’utilisation des richesses et de l’assistance à apporter à autrui. La situation du
pauvre Lazare rend compte d’un manque flagrant de sensibilité et de sollicitude
face à la misère. Ne pouvant plus compter sur sa santé, dépourvu de toute
ressource, délaissé par ses proches, il a trouvé refuge, non pas dans la maison
du riche, mais au seuil de son portail.
Cette posture était importante pour lui du fait qu’elle le rendait visible,
histoire de solliciter l’attention bienveillante de l’homme riche. Malheureusement,
celui-ci était incapable non seulement de croiser son regard, mais aussi de se
laisser interpeler par sa présence. Il est resté égoïstement indifférent aux
besoins du pauvre. Et s’il a été envoyé en enfer, ce n’est pas à cause de ce
qu’il faisait, mais plutôt à cause de ce qu’il a négligé de faire. C’est donc en
raison de son insensibilité qu’il a été condamné, une attitude que l’opulence a
tendance à engendrer si l’on n’y prend garde. Il ne vivait que pour lui-même, consacrant
sa fortune à son bien-être personnel, sans jamais se laisser toucher par la
misère autour de lui.
Enfin, riche ou pauvre, on
finira par paraître devant Dieu. A travers cette parabole, Jésus, loin de
vouloir blâmer le riche, veut plutôt démontrer le caractère transitoire aussi
bien de la richesse que de la pauvreté terrestre. La condition humaine recèle sans doute quelque chose
de comparable à l'expérience du riche et du pauvre Lazare. Car, après des décennies de bonheur et d’opulence pour les
uns, de misère et d’indigence pour les autres, il faudra finalement rendre compte
à Celui à qui tout appartient. Il est donc temps de nous convertir et
d’apprendre le juste usage des richesses, mais aussi des dons que chacun de
nous a reçus de Dieu, en vue de construire un monde plus humain et plus
fraternel.
Sébastien
Bangandu, aa
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire