Bien chers frères et sœurs,
Etre riche n’est pas mauvais. D’ailleurs, qui d’entre
nous n’a jamais rêvé de l’être ? Jésus ne récuse pas la richesse. Il n’est pas
non plus contre ceux et celles qui sont riches. Mais pour Lui, il y a deux
manières d’amasser les richesses, et donc deux façons d’être riche. La première
consiste à amasser des richesses pour soi-même, à en faire un objet de luxe et y
mettre tout son cœur.
Cette façon d’être riche aveugle celui ou celle qui
la possède, si bien qu’il devient avare, sûr de lui-même, orgueilleux,
méprisant envers les pauvres et les déshérités et même très assuré de son
avenir. La prétention d’un tel riche va jusqu’à lui faire acheter, dès ici-bas,
quelque coin du paradis !
La deuxième façon d’être riche c’est de l’être en vue
de Dieu, c’est-à-dire avec la conscience vive des limites des biens de monde. Car
être riche dans ce monde n’est pas toujours sécurisant, puisqu’à tout instant
on peut perdre sa richesse et être réduit à rien. Bien plus, après avoir
consenti bien des sacrifices pour l’amasser, elle peut disparaître et s’évanouir
en un instant ; elle peut à tout moment s’effacer avec celui ou celle qui
semblait la détenir. Pire encore, on fini par la laisser à d’autres, quand la
mort arrive.
Jésus, pour sa part, ne s’inquiète pas de la quantité
ni de la qualité des richesses que l’humain peut acquérir sur cette terre. Il veut
que nous puissions focaliser notre attention sur le destinataire, c’est-à-dire
celui pour qui on les amasse. Car pour Jésus, il ne s’agit pas d’accumuler quelque
richesse, fût-ce spirituelle ‘pour soi-même’. Toute richesse doit avoir sa
source et son achèvement en Dieu.
Ce faisant, Jésus nous invite à la révision de tout
le dynamisme de notre existence. En effet, c’est dans la mesure où nous serons
capable de perdre de vue nos intérêts personnels et égoïstes, nos plaisirs et
nos désirs, que nous pourrons devenir véritablement ces riches selon le cœur de
Dieu. C’est aussi à cela que l’Apôtre Paul nous invite, quand il nous demande
de ‘tendre vers les réalités d’en haut’. Puissions-nous répondre généreusement à
cet appel que nous lance le Christ aujourd’hui !
Sébastien Bangandu, aa
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