Bien
chers frères et sœurs,
Dans
la foulée des fêtes de la nativité du Seigneur, nous célébrons aujourd’hui la
fête de la Sainte
Famille de Jésus, Marie et Joseph. En venant au monde, Dieu
ne s’est pas seulement incarné, il a voulu naître et grandir dans une famille.
Dès lors, cette dernière devient le lieu par excellence où se vivent, dans la
simplicité, les valeurs évangéliques.
Dans
l’ambiance festive qui règne à Jérusalem, les parents de Jésus ont du mal à
s’apercevoir que l’enfant n’est plus avec eux. De retour en famille et s’étant
rendu compte de son absence prolongée, ses parents, conscients de leur mission
de veiller sur leur enfant, n’ont plus d’autre choix que de se remettre en
route pour aller à sa recherche.
Tout
naturellement, c’est d’abord chez des parents, amis et connaissances, qu’ils
vont le chercher. Mais contrairement à leurs attentes, le cercle de relation de
Jésus ne se réduit pas aux seuls membres de famille, amis et connaissance. Plus
tard, Jésus le signifiera en termes clairs à la foule en affirmant que
quiconque fait la volonté de son Père qui est aux cieux, celui-là est pour lui
un frère, une sœur et une mère (cf. Mt 12, 50).
Finalement,
c’est dans le temple que l’enfant sera retrouvé, assis au milieu des docteurs
de la loi, les écoutant et leur posant des questions. Alors s’amorce le
dialogue entre Marie et Jésus, lequel comporte une large part de mystère. Il commence
par un silence, celui de Joseph, et s’achève dans un silence, celui des deux
parents qui n’en croient plus leurs oreilles !
En
face de cet enfant, Joseph et Marie sont surpris et sont du coup invités à
méditer chacun sur son propre destin, puisqu’à son âge, leur enfant a déjà la
conscience vive de sa mission dans le monde. Il est venu pour faire la volonté
de son Père. C’est donc dans la maison de son Père qu’il doit rencontrer, non
seulement ceux de sa génération, mais aussi ceux qui prétendent connaître son
Père, les docteurs de la loi.
Mais
ce qui accentue la stupéfaction de ses parents, c’est la liberté et l’assurance
avec lesquelles ce mystérieux enfant s’exprime. Désormais, Joseph et Marie
savent que « leur enfant n’est pas leur enfant » (Khalil Gibran).
C’est dire que tout enfant doit quitter un jour son père et sa mère pour
pouvoir répondre à la vocation qui est la sienne. En même temps, Joseph et
Marie découvrent eux aussi leur propre vocation, celle de diminuer, de
s’effacer pour laisser grandir leur enfant.
Enfin,
comme l’a dit Benoît XVI, « Dieu a
consacré la famille comme voie première et ordinaire de sa rencontre avec l’humanité ».
C’est donc dans la famille que chacun de nous est appelé à suivre le chemin qui
est le sien, dans le plus grand respect du chemin des autres. A la suite de
Jésus, Marie et Joseph, nous sommes appelés à nous ouvrir au souffle de cet
Esprit qui les a poussés, chacun à sa façon, à répondre à l’appel du Seigneur,
dans la foi.
Sébastien Bangandu
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